Pourquoi adhérer à l'AVP en 2022 ?
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Créer du lien au sein de l’association et nous connaître un peu mieux. Parce qu’une association c’est avant tout créer des occasions de se rencontrer, d’échanger, nous avons décidé de déclencher ces occasions afin que tous les adhérents puissent avoir un vrai rôle participatif, que chacun puisse...

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PGEM vs État d’urgence sanitaire : une indignation lucide

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ET LE BON SENS DANS TOUT ÇA ?
PGEM vs État d'urgence sanitaire : "une indignation lucide"

Ce nouveau confinement en Polynésie française (mais en est-il vraiment un quand on voit que le seul motif d’attestation dérogatoire de déplacement qui n’est pas mis est : « aller voir les potes » !) a forcément eu son lot d’aberrations.

Environ une semaine après la date du 23 août 2021 (entrée dans le confinement), les premiers prémices d’un questionnement de plaisanciers, notamment anglo-saxons, est apparu sur les réseaux sociaux : autour de Moorea, la Police municipale leur demandait de déplacer leur voilier au motif des 48h de mouillage autorisé sur sable du PGEM.

Or lors du précédent confinement de 2019, autour de Moorea, la Police municipale était effectivement venue voir les voiliers au mouillage pour leur signifier que le PGEM était suspendu et que le confinement, mesure exceptionnelle, prévalait. Il fallait alors rester sur le mouillage et ne pas bouger (« On tolère que vous barbotiez autour de votre voilier. » … autre confinement, autres règles).
En quoi la situation actuelle est-elle différente ?

Pourquoi les voiliers de Moorea auraient-ils le droit de se déplacer autour de l’île alors que la population est confinée ? Je ne précise même pas « population terrestre », comme s’il fallait différencier les deux dans un élan de vision manichéenne. Intolérable et inconcevable.

Car jusqu’à preuve du contraire, les plaisanciers font bien partie de la population au sens large de la Polynésie française, donc il semblerait qu’ils soient soumis au confinement, non ?

Évidemment, le civisme et le bon sens sont propres à chacun. Des voiliers bougent aussi de leur plein gré. Si un plaisancier veut contrevenir à la contrainte de confinement, c'est son choix, et il sait qu'il s'expose à des sanctions. En revanche, qu’une autorité, même communale, viennent les obliger à bouger durant le confinement interroge forcément.

Le cheminement administratif pour avoir une réponse des autorités compétentes a confirmé ce que le bon sens préconisait. Le Conseiller pour l’action de l’État en mer du commandement des zones maritimes Polynésie française et océan Pacifique ainsi que l’Administrateur des affaires maritimes et Adjoint au chef du service des affaires maritimes de Polynésie m’ont clairement répondu NON aux déplacements autour de Moorea.

Dès lors, que penser de la décision de la Commune de Moorea ?

Le maire de Moorea, dont la vision du monde a encore gagné en élégance, n’a peut-être pas compris les statuts d’un confinement ou alors il avait d’autres idées en tête. Cet homme a le mérite de la constance en tout cas.

L’interrogation ne s’arrête pas là car quand j’ai contacté la Direction Polynésienne des Affaires Maritimes, il m’a été dit qu’on ne pouvait me donner de réponse pour le moment car la Directrice avait fait une demande au Haut Commissariat pour savoir si l'État d'urgence primait sur le PGEM !

Autrement dit, la DPAM ne sait pas si le PGEM de la petite commune de Moorea est moins important qu'un État d'urgence sanitaire décrété par l'État français ?

Il me semble évident que n’importe quel citoyen est à même de se questionner sur cette logique, non ?

Chacun, selon son regard à la vie, est libre de juger cette action de la Commune de Moorea. Certains applaudissent peut-être, d’autres s’indignent, beaucoup s’en fichent.

Il est facile de s’imaginer la réaction des riverains habitant bord de mer ou en hauteur, voyant des voiliers se déplacer dans le lagon ou autour de Moorea. Eux sont confinés mais pas les plaisanciers ? Savent-ils, un seul instant, ces riverains, que beaucoup de ces plaisanciers ont été « obligés » de se déplacer ?

Il n’en faut pas plus pour que des dizaines de « procureurs de la République sur réseaux sociaux » déversent leur poésie habituelle sur les « voileux ». Mais là encore, le débat est malheureusement faussé. Et il ne faudra pas attendre un démenti officiel et publique de l’État envers le Maire de Moorea.

Le mal aura été fait. Osons croire que ce n’était pas une manœuvre délibérée de ce dernier.

« Car, au final, le risque majeur est que tout finisse par se valoir, que l’amalgame l'emporte et que la confusion terrasse les esprits. Des politiques à courte vue n’attendent que ça, brouiller nos écœurements, lisser nos résistances ; ne leur faisons pas cette offrande et soyons pour une fois discriminants.
Une indignation lucide, voilà le plus sûr des remparts. » *

un plaisancier qui en a ras le fiu

* Cédric Sapin-Defour - 10 février 2019

PGEM révisé et validé mais …

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Le PGEM, qui vient d'être abrogé, révisé et validé, ne semble pas encore prêt à être officialisé. Des bruits couraient déjà sur Moorea depuis quelques semaines (suite au rachat de la plage de Temae par le groupe Wan) comme quoi cette zone de Temae allait changer de statut vis à vis du PGEM.
Tout ne semble donc pas encore très clair ... Pourtant, nous attendons avec impatience les sites retenus comme zones de mouillage avec leur quota !

Article de La Dépêche de Tahiti - 13 septembre 2021

Moorea - Plan de gestion de l'espace maritime révisé et validé par le conseil des ministres

L'apparition surprise de « zones de développement prioritaire » inquiète.

La dernière réunion de la commission locale de l’espace maritime (Clem), qui a permis la validation d’un travail de concertation finalisant la révision du plan de gestion de l’espace maritime (PGEM), a eu lieu le 11 mars. Mis en application en 2004, unique en Polynésie française, et décidé par les élus de l’époque de la commune et du Pays suite au développement incontrôlé des activités en tout genre sur lagon de Moorea, ce PGEM avait pour objectif d’instaurer les premières règles de gestion des espaces à l’intérieur du périmètre lagonaire de MooreaMaiao.

Ces règles ont été modifiées en concertation avec toutes les parties depuis 2015, après 200 séances de travail. Elles portent sur la pratique de la pêche selon les espaces lagonaires propres aux différentes communes associées, les activités nautiques, les zones de mouillage des paquebots et des voiliers, la pratique des activités touristiques (feeding, plongée sous-marine, activités motorisées et non motorisées, activités nautiques à vocation sportive). Elles établissent aussi les limitations de vitesse, interdisent les remblais et instaurent des zones de repos des cétacés.

La grande nouveauté du PGEM révisé concerne le monde de la pêche lagonaire. Alors que dans l’ancienne réglementation, les pêcheurs étaient encadrés par une réglementation fixe avec laquelle ils ne pouvaient déroger, avec le nouveau texte, c’est tout différent. En lien avec la direction des ressources maritimes et minières (DRMM), les pêcheurs se regrouperont en comité de pêche par commune associée qui établira ses propres règles de gestion de son espace maritime communal.

Concernant l’ensemble des règles de gestion des différentes activités, les différentes parties ont trouvé des solutions – parfois après quelques heurts –, en particulier sur les zones de mouillage des bateaux, sur la pratique des activités motorisées et sur les circuits des jet-skis.

Ces travaux du PGEM révisé ont abouti à 26 dispositions prises en compte avec pour ligne de conduite, la protection environnementale au travers du développement des activités. Ces dispositions ont été présentées et votées par les 28 membres de la Clem qui ont validé le texte le 11 mars 2021 en présence des élus de l’île, des représentants de l’État et du Pays. Il ne restait plus que la validation du conseil des ministres pour rendre ce texte applicable.

Et pourtant…

Un technicien proche de l’élaboration du PGEM, qui souhaite rester anonyme, tant que le nouveau texte n’est pas paru au journal officiel (JO), s’inquiète de l’évolution du texte, engagée sans concertation avec les membres de la Clem.

« L’annonce de la validation du PGEM révisé, qui aurait dû être une merveilleuse nouvelle venant couronner un travail de six longues années, est aujourd’hui partiellement gâchée par les modifications apportées au texte par le ministère de l’aménagement. »

Ces modifications, selon lui, auraient dû faire l’objet d’une dernière validation de l’instance en charge de la révision et pourraient avoir une incidence non négligeable sur le texte initial.

« Notre prestataire juridique qui nous a accompagnés dans ce projet (le cabinet Fidèle) travaille actuellement à une analyse de l’impact de ces modifications avec l’instauration de « zones de développement prioritaire » qui rendraient nulles les dispositions du PGEM au droit des parcelles concernées. »

Ce dernier redoute par exemple que « certaines zones protégées, comme la baie de Nuarei que borde la plage mythique de Temae, soient classées Zone de développement prioritaire et qu’ainsi carte blanche soit donnée au porteur de projet. En ligne de mire, le groupe Wane qui est en procédure d’acquisition du domaine Enany et qui pourrait bénéficier de ce changement des règles pour la construction par exemple de bungalows sur pilotis dans l’un des plus beaux lagons de Moorea, très sollicité par la population ».

Du côté de la commune, c’est aussi la surprise au sein des différents services qui, selon ce qui nous a été rapporté, n’ont été informés par les services du Pays que jeudi dernier.

Ces changements, soulignons-le, ne concernent pas l’ensemble du texte élaboré par la Clem, mais touchent un point sensible, l’environnement de Moorea étant déjà très sollicité avec de nombreux projets immobiliers en attente.

Aujourd’hui, l’ensemble des acteurs du PGEM révisé attend de pied ferme la parution du texte dans un prochain JO.

 

Les dispositions du PGEM actées en mars

• Zone de pêche (chaque commune associée a ses propres espaces définis et gérés par un comité (to'ohitu) de ladite commune associée).
Zone de mouillage des voiliers : une vingtaine de sites ont été arrêtés tout autour de l'île avec des quotas selon les zones.
• Zone de mouillage de gros navires : deux zones définies en baie de Opunohu et en baie de Paopao.
• Zone d'activités non motorisées : quatre au total (Haapiti, Ta'ahiamanu et les fonds des deux baies).
• Zone d'activités motorisées : Vaiare, Tiahura, Paopao.
• Zone de repos des cétacés : les passes de Maatea, Maharepa, Paopao, Opunohu et Haapiti (passe Matauvau).
• Zone de feeding (raies) au droit du motu Fareone et face à l'InterContinental.
• Zone de site de plongée : 25 au total dont deux avec rencontres avec les requins, au droit en sortant de la passe de Opunohu et sur le site Tiki face à Tiahura (pente externe).
• Sites plages publiques : trois (Tiahura, Ta'ahiamanu et Temae).
• Sites de baignade : 9 répartis autour de l'île.
• Sites publics de mise à l'eau : 12 répartis dans chacune des communes associées.
• Hydrosurface : une dans la zone PK 16 Paroa.

 

Approbation du PGEM révisé

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La révision du Plan de Gestion de l’Espace Maritime (PGEM) de Moorea avait pour objectifs de concilier un nécessaire développement économique de l’île avec une meilleure gestion du lagon et des activités lagonaires.

Article sur tntv.pf : Publié le 08/09/2021 à 15:47 - Mise à jour le 08/09/2021 à 16:29
Copier-coller du Communiqué-Conseil-des-ministres-du-8-septembre

Le PGEM de l’île soeur, rendu exécutoire en 2004, vise à concilier développement socio-économique et protection du milieu lagonaire avec l’adhésion de la population. Après 11 ans d’existence, le PGEM affichait un bilan positif notamment sur les aspects suivants :
– Limitation des modifications de la ligne de rivage et des emprises illégales sur le domaine public ;
– Biodiversité marine en meilleure santé: augmentation des ressources marines et de la taille des espèces ;
– Rayonnement du PGEM et de ses principes au niveau local, national et international.

Toutefois, des améliorations du PGEM étaient nécessaires en termes notamment d’effectivité, de gouvernance, d’appropriation de l’outil par la population et de moyens de mise en œuvre. De plus, il est apparu que le zonage et les règles établis plus de 10 ans auparavant devaient évoluer. En effet, les pressions sur le lagon se sont intensifiées et diversifiées en raison de la croissance démographique, de la densification de l’urbanisation côtière, de l’évolution des modes de vie et de l’apparition de nouvelles activités lagonaires.

Sur ce constat, la révision du PGEM avait pour objectifs de concilier un nécessaire développement économique de l’île avec une meilleure gestion du lagon et des activités lagonaires. La révision qui s’est appuyée sur une concertation participative de tous les acteurs, tant institutionnels que privés, a permis de faire émerger :
– Une structuration des usagers représentatifs du lagon permettant de favoriser leur implication dans la co-construction de ce plan de gestion et permettant de faciliter la mise en œuvre des politiques publiques à Moorea ;
– Un projet de gestion à long terme pour le lagon de Moorea, qui devra être décliné de manière opérationnelle en plan d’actions ;
– L’identification d’objectifs communs que la population de Moorea et les différents acteurs souhaitent d’ici 10 à 15 ans, avec la mise en place d’une gouvernance améliorée et d’un cadre d’action plus lisible pour les différents services administratifs du Pays, qui demeurent compétents pour édicter les réglementations mettant en œuvre les orientations prévues par le PGEM.

Par ce PGEM révisé, le Pays et la commune partagent l'ambition de préserver le cadre et la diversité du lagon de Moorea, tout en permettant l'essor économique de l'île au travers notamment le développement du secteur touristique, tant à destination des touristes étrangers que des résidents.

Divergence de réglementations exprimées auprès des plaisanciers

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En ces temps de confinement, il semble que les interprétations des arrêtés ne soient pas compris de la même manière par tout le monde ... y compris de certaines autorités de Moorea. Voici nos dernières interpellations sur le sujet auprès du Cluster Maritime.

Mail du 30/08/2021

Nous avons demandé au Cluster maritime, dont nous sommes adhérents, de porter notre étonnement auprès des autorités concernant les différentes interprétations de la réglementation sur le confinement au vu de post sur les réseaux de plaisanciers internationaux sur la Polynésie qui semblent un peu décontenancés (voir ci-dessous).

Alors que les règles du confinement sont strictes et que le message semble clair : aucun mouvement de navire n'est autorisé pendant le confinement sur les îles de la société ; les autorités maritimes de Moorea demandent aux plaisanciers de quitter leurs mouillages...

 

Mail du 01/09/21

Nous avons donc contacté le Conseiller pour l’action de l’État en mer du commandement des zones maritimes Polynésie française et océan Pacifique pour signifier que la police municipale de Moorea, en charge de faire respecter le PGEM, circule donc actuellement sur les mouillages autour de Moorea pour demander aux plaisanciers de quitter leur mouillage.
Certains plaisanciers se sont fait signifier que c'était le PGEM qui prévalait sur les règles du confinement. Ce que la DPAM réfute bien évidemment, et rappelle aux plaisanciers qu'il est absolument interdit de quitter un mouillage pendant le confinement.
De plus, suite à plusieurs demandes de plaisanciers au gardien de la marina de Vaiare, celui-ci a téléphoné à la Police municipale qui lui a dit qu'il était effectivement possible de naviguer autour de Moorea !

Nous attirons donc l'attention des autorités sur le fait que leur crédibilité est directement, et de plus en plus, engagée sur ce genre de divergence et qu'il nous sera de plus en plus difficile de communiquer de façon efficace sur la réglementation.

Notre adhésion au cluster maritime nous permet de participer régulièrement à des réunions et exprimer directement aux représentants des autorités présentes les dysfonctionnement que les plaisanciers subissent. Toutes ces actions devraient finir par y voir un peu plus clair et remonter de façon efficace les problèmes que nous rencontrons afin que des solutions soient enfin évoquées.

 

RÉPONSE DU 3 SEPTEMBRE :
Le Conseiller pour l’action de l’État en mer du commandement des zones maritimes Polynésie française et océan Pacifique nous a répondu qu'il nous remerciait pour cette information et qu'elle serait exploitée (avec d'autres qui lui ont été remontées) dans le cadre des organes de coordination avec le Pays.

RÉPONSE DU 10 SEPTEMBRE par l'Administrateur des Affaires maritimes et Adjoint au Chef du service des Affaires maritimes de Polynésie :
Il nous a confirmé par mail que, Moorea se trouvant en zone de confinement, tous voiliers voulant se déplacer autour de l'île devait avoir un motif impérieux et en faire la demande auprès de la SAM PF et de la DPAM.

Fidji fait les yeux doux aux plaisanciers

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Cet article de Radio1.pf (retranscrit ci-dessous) a le mérite de poser très clairement la problématique du "fiu ambiant" des plaisanciers en Polynésie française. De part cette initiative, Fidji appelle de manière ostentatoire les voiliers en Polynésie française à venir séjourner chez lui.

Il semble évident que bon nombre de voiliers vont se laisser convaincre, à juste titre. Inutile de rappeler que ce seront des "touristes" en moins qui ne consommeront plus en Polynésie française. Mais à l'heure actuelle, au vu de la situation économique et sanitaire, la Polynésie française peut-elle se passer de cette manne financière ? Au vu des récents événements, de l'augmentation du vigilantisme, des prises de décisions contradictoires des autorités, ... il semble évident que la Polynésie française ne fait rien pour tenter de garder cette (la seule actuellement ?) ressource touristique financière.

C'est la dure réalité actuelle de la plaisance en Polynésie française.

 

Fidji fait les yeux doux aux plaisanciers

Alors qu’en Polynésie l’atmosphère est parfois devenue suffocante pour les plaisanciers, Fidji courtise cette niche touristique avec son dispositif « Blue Lane », en étendant de 2 à 5 ans l’admission temporaire des navires de plaisance. 

Une loi votée fin juin permet désormais aux plaisanciers étrangers de rester à Fidji « tax-free » durant 5 ans au lieu de 2 ans. Jusqu’ici, à l’expiration de l’admission temporaire de 18 mois et d’une extension de 6 mois, les plaisanciers étrangers devaient soit payer les taxes d’importation sur leur bateau, soit quitter le pays.

Selon la nouvelle règle, les yachts et voiliers autorisés à bénéficier de ce statut sont uniquement ceux entièrement consacrés à l’utilisation personnelle de leurs propriétaires. Les voiliers participant à des courses au large peuvent également être admis dans le pays par ce biais. La période d’exemption de taxe est de 4 ans et demi, avec là encore une extension de 6 mois.

Total : 5 ans pour explorer les 300 et quelques îles fidjiennes contre seulement 2 ans en Polynésie française, où la « route des 36 mois » mise en place en 2018 pour booster le tourisme nautique avait pris fin en juin 2020 quand l’admission temporaire avait été réduite à 24 mois.

Le début de la fin d’une niche touristique ? 

Pour rappel, l’épidémie de Covid-19 a bloqué en Polynésie française de nombreux voiliers (la DPAM parlait d’environ 600 bateaux) qui ont rencontré à certains endroits une franche hostilité, non seulement verbale mais aussi physique. Les marinas sont pleines, les mouillages manquent, et si à Tahiti les plans de mouillage ont été modifiés et des corps morts promis par le Port autonome ont été mouillés, ils sont encore inutilisables faute d’être équipés des bouées, filins et chaînes nécessaires à l’amarrage. De nombreux plaisanciers souhaitaient poursuivre leur route vers l’Ouest mais la plupart des ports du Pacifique entre le fenua et l’Australie sont fermés. Ils disposent à présent d’une porte de sortie, vers un territoire accueillant doté de services aux navigateurs et où le coût de la vie est bien moins élevé qu’en Polynésie. « La nouvelle réglementation de Fidji renforce notre position en tant que première destination nautique du Pacifique Sud et nous permet de conserver notre avantage compétitif sur ce marché », déclare la directrice de la marine de Port Denarau au Fiji Sun.

« On peut présumer que cela risque de « motiver » un certain nombre de plaisanciers internationaux en fin d’admission temporaire à quitter la Polynésie pour rejoindre les Fidji », estime l’Association des voiliers en Polynésie sur sa page Facebook.  Des modalités de test et de surveillance (des services payants) sont déjà en place pour permettre aux plaisanciers de se rendre à Fidji même en cette période d’épidémie. Mais la durée de navigation à la voile entre la Polynésie et Fidji étant d’environ 15 jours, les équipages qui s’y rendront peuvent être exemptés de quarantaine.

Épave dans la zone de délégation du Port Autonome

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Le 29 août 2021, un mail a été envoyé à des responsables du Port Autonome et des personnes du Cluster Maritime pour les contacter au sujet de l'épave échouée à proximité du récif au nord de la piste de l'aéroport de Faa'a (image ci-jointe).

Les épaves abandonnées dans les lagons sont un problème grave qui nous préoccupe au quotidien, d'autant plus qu'il entame à chaque fois un peu plus l'image des plaisanciers, sans parler des conséquences écologiques.
Le comportement de certains est inacceptable et doit être sanctionné vivement et sans attendre.
Bien souvent les instances administratives regrettent que ce soit bien long d'identifier les propriétaires. Dans ce cas précis, le voilier est immatriculé en PY et donc référencé dans les archives des affaires maritimes polynésiennes.

Une réponse a été reçue le 31 août, par le commandant du Port, d'un mail destiné à la Direction de la Marina Taina, dans lequel il était demandé de dire au propriétaire "d’activer son opération de déséchouage de son voilier avant qu’il ne sombre". Il semblerait que cette même personne avait déjà essayé, sans succès, la semaine précédente.
Affaire à suivre.

Vigilantism in French Polynesia

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[WARNING: the term "locals" used here means "inhabitants of Polynesia," whether Polynesian, French or of any other origin]
The quotes in quotation marks in this post were taken from this article in La Relève and La Peste, published on August 5, 2021.

Gilles Favarel-Garrigues and Laurent Gayer, two researchers from the CNRS, have published an investigation on "self-proclaimed vigilantes". They even published a book, in the form of an essay, in May 2021: Fiers de punir - Le monde des justiciers hors-la-loi.

In view of the various articles and analyses in this essay, it appears, unfortunately, a flagrant similarity with what can happen concerning yachting in French Polynesia.

Indeed, in view of the numerous incidents or "clashes" involving sailboats and locals (notably on Raiatea, again very recently, Haapiti, Huahine or at the airport anchorage), one notices "a growing craze for vigilantism, that is to say, for the use of extra-legal methods, on the part of ordinary citizens, in order to maintain order or to render justice by themselves, in response to a presumed failure of the police and judicial apparatus.

That there is a concern or rather vagueness (legal, legislative, or otherwise) regarding yachting in French Polynesia, no one seems to deny. It seems necessary to clarify all this very quickly.

For several years now, these people, organized in groups or even in associations, seem to have grown in size. "Exasperated by the alleged laxity of the courts, the self-proclaimed vigilantes strive to punish the so-called troublemakers by themselves. Breaking the law to maintain order, they improvise themselves as detectives, judges and executioners. Adept at lynching and other spectacular punishments, they find a new audience on social networks. [The development of these new information and communication technologies increases the risk of self-justice by raising intense emotions, spreading anxiety-provoking rumors and increasing the temptation to play detective, alone or in a group, with all the risks of blunder that this entails.
Just look at the high level of diatribe that is often spilled on social networks regarding boaters. For example, during the explosion of a sailboat in Huahine last June, very high local philosophers of the "fessebouquienne" thinking reacted on the spot and even went so far as to hope that there would be deaths! ... even before knowing that there had indeed been one.
Through the use of these networks in particular, these so-called righters of wrongs "address themselves to a public, taken to task, from which they expect the validation of their controversial actions". It is even possible to envisage that "these vigilantes seek the approval, at least tacit, of official authorities."
Obviously, even if the levels of "vigilantism" reached here in French Polynesia have absolutely nothing to do in intensity with those described in the book (in Russia, Nigeria, India, ...), the growth of this practice is still cause for concern and especially for question.

In July 2019, in Raiatea towards Miri Miri, boaters were clearly verbally assaulted and the act of these "local sheriffs" were not far away in view of the material brought for the "discussion": monseigneur clip and hunting knife.

At the end of July 2021, some Anglo-Saxon nationals anchored their sailboat in Raiatea. Here is their testimony: "Today, we dropped anchor in a bay west of Raiatea to visit a local restaurant for lunch. Since there was no mooring, we anchored in deep water, well away from the reef. When we returned about two and a half hours later, one of our lines had been cut. It was part of the apparatus for lifting the dinghy. A local boat approached and a young man told us that this was a private bay and we could not anchor. He denied any knowledge of the cut line."

Two weeks later here is what this same person relates about his visit to the gendarmerie in Uturoa:
"Today I went to the Gendarmerie Nationale in Uturoa, Raiatea, to report last week's incident. I had in my possession my story translated into French. The female officer told me that I had to pay a fee to anchor and that it was a private bay (Baie Pufau). I was surprised and said that we were not aware of this fee and that I had never heard that from anyone else. She spoke little English and her superior came out. He spoke better English and said there was a tax. He said the national government should tell the cruise lines. He said we could only anchor for two nights anywhere. I asked what was going to be done about the damage and reluctantly the young officer wrote up an account that only vaguely resembled mine. I was directed to the DPAM, presumably to pay the costs. I felt like the criminal.
At DPAM, a very nice lady told me that there was no fee, but that we could only anchor for two nights anywhere in the lagoon. She said that Pufau Bay is not private but it is a very bad place!
There is nothing more I can do. We both feel unwelcome and distressed."

A private bay??? ... and to think that boaters are accused of "illegal occupation of public property". What about this ILLEGAL APPROPRIATION of the public domain! And strangely, the "we" there does nothing! It seems that these self-proclaimed vigilantes can act with impunity ... in any case, in view of the resurgence of this type of act, it raises questions.
What can we say about the way boaters are received in some police stations which, obviously, do not have the right information. Let's not dare to imagine that they are unwilling to do so. Here again, this raises questions.

It is essential to avoid the establishment of a "lagoon Wild West". On the whole, boaters are understanding and ready to respect the rules, but they must be explicit, respectful and even agreed upon.

 

To illustrate these remarks with a simple example, here are excerpts from an article published in the Dépêche de Tahiti, on April 22, 2021
"Last weekend, our clients were attacked. Three weeks ago, a sailor who had taken his dinghy to go shopping on the island had his zodiac cut to pieces by a guy on a jet ski who came from the dock to the boat to vandalize it. A month ago, it was a septuagenarian who had his face smashed. In February, it was my skipper who was verbally assaulted, then physically, in front of her customers, by a resident who did not want her to take water ... By not doing anything, there will be a real drama, for sure, "says the manager.
"When the skipper filed a complaint with the police after her attack, the police, who had found the assailant and handcuffed him to hear him, released him while the skipper was still telling the facts. And it was the same person who sabotaged the zodiac. On Huahine everyone knows who knows, the authorities too, but we let it happen. It's normal to be beaten up, to have your equipment broken".

And unfortunately, this does not only concern the yachting industry:
- around 2010, knocked down on an ATV by a car and then assaulted with a hammer) at the end of the ferry in Tahiti (Papenoo→Mataia) for passing under the chain on the "normal" road ;
- more recently, in this case, the victims - a couple with a building permit - want to be able to continue the construction of their fare without hindrance. According to the couple's lawyer, "They are being barred from the road in a totally abusive manner! One does not take justice into one's own hands". As for the local residents, they believe that the couple, by their haste to carry out the work, would have disregarded their rights."

the little hummingbird of theAVP

Vigilantisme en Polynésie française

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[ATTENTION : le terme de « locaux » employés ici signifie les « habitants de Polynésie », qu’ils soient polynésiens, français ou de toute autre origine]

Les citations entre guillemets de ce post ont été extraites de cet article de La Relève et La Peste, paru le 5 août 2021.

 

Gilles Favarel-Garrigues et Laurent Gayer, deux chercheurs du CNRS, ont publié une enquête sur les « justiciers autoproclamés ». Ils ont même sorti un livre, sous forme d’essai, courant mai 2021 : Fiers de punir – Le monde des justiciers hors-la-loi.

Au vu des différents articles et analyses de cet essai, il en ressort, malheureusement, une similitude flagrante avec ce qui peut se passer concernant la plaisance en Polynésie française.

En effet, au vu des nombreux faits-divers ou « accrochages » concernant des voiliers et des locaux (notamment sur Raiatea, encore très récemment [voir plus bas], Haapiti, Huahine ou encore au mouillage de l’aéroport), on s’aperçoit d’ « un engouement croissant pour le vigilantisme, c’est-à-dire pour le recours à des méthodes extra-légales, de la part de citoyens ordinaires, en vue de maintenir l’ordre ou de rendre la justice par eux-mêmes, en réponse à une défaillance présumée des appareils policiers et judiciaires. »

Qu’il y ait un souci ou plutôt des flous (juridique, législatif, ou autre) concernant la plaisance en Polynésie française, personne ne semble le nier. Il est pourtant nécessaire de clarifier tout cela très rapidement.

Car depuis maintenant quelques années, ces personnes, organisées en groupe voire même en association, semble avoir pris de l’ampleur. « Excédés par le présumé laxisme des tribunaux, les justiciers autoproclamés s’évertuent à punir par eux-mêmes les soi-disant fauteurs de trouble. Violant la loi pour maintenir l’ordre, ils s’improvisent détectives, juges et bourreaux. Adeptes du lynchage et autres châtiments spectaculaires, ils trouvent un nouveau public sur les réseaux sociaux. […] Le développement de ces nouvelles technologies d’information et de communication accroît en effet le risque de passage à l’auto-justice en soulevant des émotions intenses, en diffusant des rumeurs anxiogènes et en accroissant la tentation de jouer au détective, seul ou en groupe, avec tous les risques de bavure que cela comporte.»

Il n’y a qu’à voir le haut niveau de diatribe qui se déverse bien souvent sur les réseaux sociaux concernant les plaisanciers. Pour exemple, lors de l’explosion d’un voilier à Huahine en juin dernier, de très hauts philosophes locaux de la réflexion « fessebouquienne anti-plaisance" réagissaient à chaud et allaient même jusqu’à espérer qu’il y ait des morts ! … avant même de savoir qu’effectivement, il y en avait eu un.
De part l’utilisation de ces réseaux notamment, ces soi-disant redresseurs de tort « s’adressent à un public, pris à partie, dont ils attendent la validation de leurs actions controversées ». Il est même possible d’envisager que « ces justiciers recherchent l’approbation, au moins tacite, des autorités officielles. »

Évidemment, même si les niveaux de « vigilantisme » atteints ici en Polynésie n’ont absolument rien à voir en intensité avec ceux décrits dans le livre (en Russie, au Nigéria, en Inde, …), la croissance de cette pratique a tout de même de quoi inquiéter et surtout questionner.

En juillet 2019, à Raiatea vers Miri Miri, des plaisanciers se sont clairement fait agresser verbalement et le passage à l'acte de ces "shérifs locaux" n'étaient pas loin au vu du matériel amené pour la "discussion" : pince Monseigneur et couteau de chasse.

Très récemment, fin juillet 2021, des ressortissants anglo-saxons mouillent leur voilier à Raiatea.
Voici leur témoignage : « Aujourd'hui, nous avons jeté l'ancre dans une baie à l'ouest de Raiatea afin de visiter un restaurant local pour le déjeuner. Comme il n'y avait pas d'amarrage, nous avons jeté l'ancre en eau profonde, bien à l'écart du récif. Lorsque nous sommes revenus environ deux heures et demie plus tard, une de nos lignes avait été coupée. Elle faisait partie de l'appareil permettant de soulever le canot pneumatique. Un bateau local s'est approché et un jeune homme nous a dit que c'était une baie privée et que nous ne pouvions pas jeter l'ancre. Il a nié toute connaissance de la ligne coupée. »

Quelques jours plus tard, voici ce que cette même personne relate de sa visite à la gendarmerie de Uturoa : « Aujourd'hui, je me suis rendu à la Gendarmerie Nationale à Uturoa, Raiatea, pour signaler l'incident de la semaine dernière. J'avais en ma possession mon récit traduit en français. La femme officier m'a dit que je devais payer un droit pour jeter l'ancre et que c'était une baie privée (Baie Pufau). J'ai été surpris et j'ai dit que nous n'étions pas au courant de cette taxe et que je n'avais jamais entendu cela de la part de quelqu'un d'autre. Elle parlait peu l'anglais et son supérieur est sorti. Il parlait mieux anglais et a dit qu'il y avait une taxe. Il a dit que le gouvernement national devrait le dire aux croisiéristes. Il a dit que nous ne pouvions jeter l'ancre que pour deux nuits n'importe où. J'ai demandé ce qui allait être fait pour les dégâts et, à contrecœur, le jeune officier a rédigé un compte rendu qui ne ressemblait que vaguement au mien. On m'a dirigé vers le DPAM, sans doute pour payer les frais. J'avais l'impression d'être le criminel.

À la DPAM, une dame très gentille m'a dit qu'il n'y avait pas de frais, mais que nous ne pouvions jeter l'ancre que pour deux nuits n'importe où dans le lagon. Elle a dit que la Baie Pufau n'est pas privée mais que c'est un très mauvais endroit !
Je ne peux rien faire de plus. Nous nous sentons tous deux malvenus et en détresse. »


Une baie privée ??? … et dire qu’on accuse les plaisanciers d’ « occupation illégale du domaine publique ». Que dire de cette APPROPRIATION ILLÉGALE du domaine publique ! Et bizarrement, le « on » là ne fait rien ! À croire que ces justiciers auto-proclamés semblent pouvoir agir en toute impunité … en tout cas, au vu de la recrudescence de ce genre d’acte, cela questionne.
Que dire aussi de la façon dont les plaisanciers sont reçus dans certaines gendarmeries qui, visiblement, n’ont pas les bonnes informations. N’osons pas imaginer qu’elles y mettent de la mauvaise volonté. Là encore, cela questionne.

Il est primordial d’éviter la mise en place d’un « Far West lagonaire ». Les plaisanciers sont, dans l’ensemble, compréhensifs et prêts à respecter des règles, encore faut-il qu’elles soient explicites, respectueuses, voire construites d’un commun accord.

 

 

le petit Colibri de l'AVP

 

Gilles Favarel-Garrigues est chercheur au CNRS (Sciences Po-CERI). Il travaille sur les questions de déviance, de police et de justice à partir d’enquêtes menées notamment en Russie.

Laurent Gayer est chercheur au CNRS (Sciences Po-CERI). Spécialiste du sous-continent indien, il s'intéresse plus particulièrement aux dynamiques urbaines et aux mobilisations violentes en Inde et au Pakistan.

 

Pour illustrer ces propos d’un exemple simple, voici des extraits d’un article paru dans la Dépêche de Tahiti, le 22 avril 2021 :

« Le week-end dernier, ce sont nos clients qui ont été agressés. Il y a trois semaines, un voileux qui avait pris son annexe pour aller faire quelques courses sur l’île, s’est fait massacrer son zodiaque à coup de cutter par un type en jet-ski venu exprès du quai jusqu’au bateau pour vandaliser l’embarcation. Il y a un mois, c’est un septuagénaire qui s’est fait casser la figure. En février, c’est ma skippeuse qui s’est faite agresser verbalement, puis physiquement, devant ses clients, par un habitant qui ne voulait pas qu’elle prenne de l’eau… À force de ne rien faire, il va y avoir un vrai drame, c’est sûr », explique le gérant.

« Quand la skipper a déposé plainte à la gendarmerie après son agression, les gendarmes qui avaient retrouvé l’assaillant et l’avait menotté pour l’entendre, l’ont relâché alors même que la skipper était encore en train de raconter les faits. Et c’est la même personne qui a saboté le zodiaque. Sur Huahine tout le monde sait qui sait, les autorités aussi, mais on laisse faire. C’est normal de se faire taper dessus, de se faire casser son matériel ? ».

 

Et malheureusement, cela ne concerne pas seulement le milieu de la plaisance :
- vers 2010, pitbull lâchés, renversé en VTT par une voiture puis agressé au marteau à la fin de la traversière à Tahiti (Papenoo→Mataia) pour être passé sous la chaîne sur la route « normale » bloquée pour X raisons (à juste titre ou pas, ... mais de là à se faire presque lyncher !) ;
- plus récemment, « Dans cette affaire, les victimes – un couple disposant d’un permis de construire – souhaitent pouvoir continuer la construction de leur fare sans encombre. Selon l’avocat du couple, « Elles se font barrer la route de manière totalement abusive ! On ne se fait pas justice soi-même ». Quant aux riverains, ils estiment que le couple, de par son empressement à réaliser les travaux, aurait méprisé leurs droits. »
(https://actu.fr/polynesie-francaise/moorea-maiao_98729/les-riverains-de-teavaro-juges-sous-huitaine_43907924.html) 

 

État des lieux des voiliers de la marina de Vaiare (Moorea)

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Voici les données brutes, à l’instant « t » du 15/06/21 , en sachant que c’est une estimation car ce n’est pas toujours évident de classer un voilier dans une catégorie :

* 11 voiliers vivant à l’année

* 18 voiliers vivant une partie de l’année (propriétaires faisant 6 mois en Polynésie, 6 mois dans leur pays OU propriétaires ayant aussi une maison)

* 29 voiliers avec quasiment aucune activité sur l’année (voiliers ne présentant pas un état avancé de détérioration et dont la présence d’un propriétaire semble être établie)

* 8 voiliers « abandonnés »

Ce qui fait un total de 66 voiliers présents dans la marina de Vaiare à Moorea.

Sur les 11 voiliers vivant à l’année, 5 le sont par des familles (couples avec au moins 1 enfant), 4 le sont par des personnes seules et 2 par des couples.

Sur 56 % des voiliers de cette marina, il n’y a quasiment aucune, voire pas du tout, activité ! Ce qui représente tout de même une part assez grande de voiliers prenant des places pour pas grand-chose. En effet, parmi ces voiliers, nombreux sont ceux qui n’ont pas d’activité depuis plusieurs années.

Sur l’ensemble des voiliers de cette marina, seulement 6 voiliers peuvent être considérés comme « actifs », à savoir qu’ils sortent régulièrement, durant les WE ou les vacances.

Dans la catégorie « abandonnés », certains voiliers ont un propriétaire connu mais l’état est très clairement celui d’une épave ! D’autres voiliers cumulent les deux aversions : propriétaires inconnus et état d’épave.

À ces voiliers abandonnés sur des places de la marina, il faut ajouter aussi 4 voiliers sur cale dans le parking des pêcheurs (+2 autres bateaux non voilier), qui pour le coup sont vraiment à l’état d’épave et là aussi prennent de la place qui pourrait servir aux pêcheurs, aux prestataires, aux divers embarcations légères (Hobie Cat, laser, barque alu, …).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y aurait tout de même 12 emplacements à récupérer pour le Port Autonome.
Il apparaît très clairement que ces voiliers représentent des dangers pour la sécurité des utilisateurs de la marina et pour l’environnement.

Le Responsable du Port et de la Marina de Vaiare a confirmé que ce problème avait été encore soulevé lors de la venue du Ministre (sûrement de l’Équipement, le 6 mars dernier). Certains propriétaires ne paient plus ou partiellement. Les juristes du Port Autonome seraient sur les dossiers en ce moment mais cela semble assez complexe.

Toutes les forces en présence, l’AVP y compris, se doivent donc d’essayer de faire le nécessaire pour résoudre le problème de cette pollution, certes visuelle mais aussi et surtout environnementale afin de libérer de la place dans la marina … ce qui est recherché au vu de la situation engorgée de la plaisance actuelle en Polynésie.

 

 

The problem of wrecked sailboats

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Reflection following the three publications on two wrecks of sailing ships in Taravao (Presqu'île de Tahiti) and Pao Pao (Moorea)
Articles from Polynésiela1ère, La Dépêche de Tahiti and Tahiti Infos.

 

WARNING: the AVP does not support in any way these wrecks of abandoned sailboats, on the contrary, and does not seek to exonerate their owners (most often residents and not "foreigners passing through" who abandon their boat); the fact of leaving one's sailboat abandoned and letting other people worry about it is an irresponsible and unacceptable act

 

At the AVP, the debate has been invited lately on whether or not to put these three articles online, which clearly do not make a good advertisement for yachting in Polynesia. And yet, it seems that we have to talk about it.

Not to defend this kind of indefensible, odious and intolerable act for any good citizen who respects himself, or even for any good eco-citizen who respects himself.
No ... unfortunately, the need to talk about it is once again insidiously linked to the generalization that is made of a subject and especially the lack of a systemic vision of this same subject.

As we know, currently, "bashing boaters" is a fashionable pastime. So yes, to be indignant about these two cases of wrecks is normal and everybody is obviously in agreement on the subject ... but why then "to shoot in the dark" on the whole of the yachting industry when it concerns only some very particular cases?

Oh yes ... of course ... these wrecks are visible to everyone!

But what about the numerous car wrecks in the valleys, sometimes even covered with vegetation because they have been there for so long?

We see them much less than the sailboats, it is true ... so it is so much easier to forget them. We don't see them, so everything is fine. So, from there to imagine that they can pollute ... impossible!

Yes, the wrecks of these two sailboats (and there are others) represent a big pollution concern, but why only talk about these sailboats? The various associations are getting up to arms, scandalized by these sailboats (and rightly so!), but not by the numerous car wrecks?

Don't tell me that there are no more batteries, no more oil, no more fuel, no more toxicity in these cars... I will snicker softly.

Do we have to explain again the possible pollution, far from being negligible, of these cars that will reach the ground, then the water table and then inevitably the lagoon?

"It pollutes the sea, and it's not a pretty sight! It pollutes the sea, and it's not a pretty sight," said one resident.

"We are afraid for the children, for the fishermen. [...]. There is oil, batteries. It sucks! "

"[...] has been threatening the surrounding marine biodiversity for three months. "

These excerpts from an article seem to me quite appropriate for the problem of car wrecks on the valley floor too, don't they? Whether the biodiversity is marine or terrestrial, we must protect it.

Obviously, we have to manage these wrecks, but please, take the problem as a whole: whether it is a "sailboat" or a "car" wreck, the root of the problem is ecological and affects all citizens. It is not the trial of boating that must be done, but the trial of individual incivilities. As this article from February 2018 reminds us, with in particular the interview of the President of the AVP on this subject at the bottom of the article.
In addition, it should also be remembered that the vast majority of sailboats are in good condition and are most often insured by their owners.

For the sake of completeness, it is necessary to point out the initiatives of some municipalities and even of the Territory, to tackle the problem of these carcasses, especially from 2014 to 2016. Nevertheless, there is still a lot of work to be done ... and not much is missing to make it possible for the wrecks of sailboats.
Article Polynésiela1ère - Articles Tahiti Infos 1 and 2 - Article LaDépêche

This is why projects such as "L'atelier'Ecup du Fenua", whose initiative is to remove wrecks on land and sea at a lower cost, must be supported and helped by the Territory, by associations such as the AVP, by the communes, ... It is up to each one to make their own eco-responsible decisions.

Already in 2019, the AVP had made a file on the possible management of these wrecks.

The AVP has been asking for years for the implementation of a "Cruising permit" (a tax), which would allow the financing of this "depollution" in part. It is time for the government to set up this tax in order to be able to activate the financial means ... as apparently the legal side is solved because they seem to be able to deprive the ownership of a ship in one month.

 

the little hummingbird of the AVP