A l'approche des prochains JO, le fenua Aihere attire de plus en plus de monde, dont des prestataires touristiques ou des investisseurs. Les va-et-vient sur le lagon deviennent beaucoup plus fréquents, ce qui déplaît aux riverains. Ils veulent que la vitesse des bateaux soient réglementée.
Les bateaux naviguent trop vite au fenua Aihere. C'est le constat des habitants du bout de la route de la presqu'île. A l'approche des Jeux Olympiques de 2024, les résidents demandent que la vitesse des bateaux soit réglementée. "Dans le chenal où on se croise et où il faut aller doucement, les prestataires de services et les jet ski passent à fond", tout près des embarcations des riverains, "on veut que ça cesse, qu'on respecte le fenua Aihere et ses habitants", s'exclame Annick Paofai, présidente de l’association de défense du fenua Aihere.
Clairement visés, les prestataires touristiques sont de plus en plus nombreux à faire découvrir ce joyau de la presqu'île. Entre ses montagnes et son lagon, le fenua Aihere est synonyme du Tahiti d'antan. Pour préserver ce lieu unique, le soutien de la commune est primordial.
"Pour l'instant il n'y a pas encore énormément de bateaux, mais quand il y aura les JO, je pense qu'on sera débordés. C'est maintenant qu'il va falloir commencer à travailler sur ces directives", déclare Tupana Poareu Roniu, maire de Teahupoo.
Les habitants du fenua Aihere veulent conserver le caractère sauvage aussi bien sur terre que sur mer. Une pétition a d’ailleurs récolté plusieurs signatures. Son but, éviter que les yachts ne viennent jeter l'ancre dans le lagon. Un lagon qui depuis 2014 est devenu un rahui sur une grande superficie de 768 hectares.