L’archipel polynésien, de par sa situation dans le Pacifique sud, sa tradition d’accueil et ses lagons sublimes, a toujours été une escale incontournable pour les circumnavigateurs. Pour certains plaisanciers, mouiller à Bora-Bora était peut-être même le moment le plus fort du voyage – une émotion, un objectif qui justifiaient à eux seuls de grand départ…
Mais voilà, depuis quelques années, les mouillages sont devenus de plus en plus réglementés. L’ambiance est parfois même devenue délétère, les plaisanciers étant régulièrement accusés de polluer les sites. Depuis mars dernier, la crise sanitaire a clairement attisé ce rejet des marins, cette fois suspectés d’être porteurs du virus. L’Association des Voiliers en Polynésie tente d’alerter les plaisanciers comme les médias sur l’absence de cadre juridique concernant les interdictions de mouillage qui fleurissent sur l’archipel. Et constate que les autorités locales ont bien prévu des zones de corps-morts… qui ne sont pas équipées. Espérons que Tahiti redevienne rapidement une exceptionnelle terre d’accueil et d’escale. Et que ses sites et ses habitants soient respectés, bien évidemment.
Par Emmanuel van Deth - multicoques-mag