Les voiliers ne veulent plus voir jeter de pavés dans l’amarre.
Après un coup de force mené par le collectif Tearai, prétextant un « hommage au lagon » samedi dernier, pour demander à dégager les voiliers au mouillage, l’association des voiliers de Polynésie est montée au créneau.
Las d’être accusée régulièrement de pollution, fatiguée, comme à Raiatea, de voir les propriétaires de voiliers agressés pour une soi-disant pollution visuelle, l’association a fait parvenir un long courrier pour défendre sa cause et répondre au collectif mené par des membres de la Fédération tahitienne de kayak. « Sur Tahiti, des débordements graves, ainsi que des abus de pouvoir nous ont été rapportés. Des résidents, des associations et même des mairies exercent une pression très forte en menaçant de représailles physiques des plaisanciers qui se sont aventurés à mouiller, dans leur droit le plus absolu, dans des zones autorisées », constate l’association des voiliers.
« De nouvelles règles ont donc été édictées de façon totalement illégales afin de chasser les plaisanciers du domaine maritime, de façon arbitraire. »
Un mode de vie fantasmé
Devant la persistance de l’image des voiliers pollueurs qui rejettent eaux noires et grises dans le lagon, l’association replace quelques vérités.
« Tous les bateaux fabriqués depuis 15 ans sont tous équipés de cuves à eaux noires. (…) Un partenariat avec Tikitea est mis en place pour approvisionner les bateaux, dès leur arrivée aux Marquises, de détergents 100 % écologiques, sans aucun impact sur le lagon. Selon le rapport des eaux de baignade 2019, il est incontestable que la pollution du lagon vient de la terre, et à l’endroit où se trouve la plus grande concentration de voiliers, les eaux de baignade sont vertes et bleues ! »
« La plupart des voiliers sont un exemple écologique », poursuit le communiqué. Les voiliers produisent leur propre énergie uniquement avec le soleil et le vent. Ils produisent leur propre eau douce grâce à un système embarqué de désalinisation. Ils limitent leur production de déchets au maximum (pour un problème de stockage et parce qu’ils n’ont pas accès au système terriens de traitement ou dépotoirs. » Enfin, revenant sur le problème des épaves de bateau, l’association en appelle aux autorités, capables de mettre en place des collectes d’épaves de voiture, mais incapables de faire de même pour les bateaux.
« Cette situation est en train d’entacher gravement l’image de la Polynésie sur les réseaux, et cela va définitivement mettre un frein considérable au redémarrage du tourisme », conclut l’association.
« Les plaisanciers sont une catégorie de touristes dont la Polynésie n’a pas le luxe de se passer aujourd’hui face à la crise profonde qui l’attend. »
Par : Bertrand Prévost - La dépêche de Tahiti
silber
y en a marre de ce faire rejeter en permanence!!!je suis résident depuis peu je paye des taxes et je dépense beaucoup d argent dans ce pays et pourtant on veut tout m interdire
Dan et Nat