Le président Édouard Fritch et une partie de son gouvernement et collaborateurs techniques ont passé la journée d'hier à Moorea.
Le président du Pays, Édouard Fritch, sa suite ministérielle et ses collaborateurs techniques sont arrivés à Moorea par le bateau de 8 heures. Accueilli par Evans Haumani, maire de Moorea-Maiao, et quelques membres de son conseil municipal, le groupe a rapidement pris la direction de Maatea pour établir un premier point sur les projets de la commune, les modes de financements possibles ainsi que sur les grands projets de la commune comme la transition énergétique que Moorea-Maiao compte bien lancer rapidement.
Ainsi, après les présentations d’usage, Tiare Derock, gestionnaire des marchés publics en charge du suivi des financements auprès du Pays, a présenté différents projets qui comptent sur un partenariat financier avec le Pays et par le FIP. C’est le cas pour une BOM (benne à ordures ménagères) de 16 m3 pour un coût de 35 millions de francs. Le Pays qui est favorable aura à sa charge 60 % et la commune 40 %.
Deux autres projets attendent un financement FIP : des équipements de protection individuel pour jeunes sapeurs-pompiers, soit un coût de 625 450 francs répartis à raison de 50 % FIP, 50 % commune, et l’acquisition d’un camion-citerne rural pour un montant total de 46 millions. Cette intervention a été suivie de celle de Frédéric Metayer, directeur des services publiques environnementaux. Le technicien de la commune a fait un point sur les enjeux du service public de l’électricité à Moorea au travers d’une démarche qu’elle s’est fixée et qui consiste à obtenir 30 % de la ressource en provenance des énergies renouvelables et en particulier du solaire (lire La Dépêche de Tahiti du 31 juillet).
Pour atteindre l’objectif d’un mixe énergétique, la commune mise sur des supports existants pour installer ses panneaux solaires. Les grandes toitures de Moorea ont déjà été identifiées, bâtiments publics, établissements scolaires ; elles devraient toutes être recouvertes de cellules photovoltaïques. Une première démarche cadastro-solaire a permis une quantification des surfaces mobilisables pour évaluer la « puissance installée » et son impact sur le réseau.
Maiao a sa part de projets dont certains sont déjà avancés comme l’achat d’un nouveau navire (financé partiellement par le Pays) et la mise en place d’un schéma directeur pour l’eau potable. L’électrification est l’une des grandes priorités qui devrait se concrétiser par l’installation d’une centrale en mode hybride. Une enquête parcellaire a été lancée pour déterminer l’emplacement de la centrale.
Aménagements du quai de Vaiare
La délégation s’est rendue à Vaiare pour en savoir plus sur les projets d’aménagements du quai en vue de l’arrivée du Ferry Terevau, des aménagement de places de parkings et de la marina (La Dépêche de Tahiti du 5 août). Un projet de remise aux normes est actuellement en cours d’enquête publique. Un autre projet, celui de l’extension, n’est pas encore à l’ordre du jour, mais les plans sont là. Celui-ci avait été contesté il y a trois ans par la population de Teavaro, il devra être présenté à la population par la nouvelle équipe en place pour trouver un terrain d’entente.
Un petit tour vers Temae, plus précisément sur la servitude du golf qui deviendra une route territoriale réaménagée par le Pays donc ouverte à tout le monde. En attendant, cette servitude appartenant au golf est toujours fermée et en cours d’une procédure judiciaire lancée par l’association des résidents de Temae.
Après une halte au quai de Paopao où une darse est prévue pour les pêcheurs, la délégation s’est rendue à Ta’ahiamanu, la plage publique superbement aménagée. Le récent accident du jeune garçon d’origine anglaise fauché par un hors-bord alors qu’il effectuait du snorkling a été évoqué parallèlement à la problématique du mouillage des voiliers sur ce site très prisé mais qui ne dispose d’aucune réglementation précise sur qui peut faire quoi et où. Il a donc été décidé, à la demande du maire, d’interdire le mouillage des voiliers sur ce site. L’arrêté du Pays devrait être pris très prochainement.
Le pont de Opunohu, dont la reconstruction a été arrêtée depuis le confinement pour cause de dépassement budgétaire (La Dépêche de Tahiti du 4 août), a reçu la visite de la délégation. Ce chantier affiche aujourd’hui un retard de travaux de près de six mois. L’entreprise qui avait répondu à l’appel d’offre avait demandé un avenant de 25 millions pour un chantier d’un peu plus de 200 millions. Il a été décidé qu’il n’y aura pas d’avenant possible, et l’entreprise se doit de reprendre les travaux rapidement, ce qui sera fait dès la semaine prochaine. Trois mois seront encore nécessaires pour son terme.
Après un repas à la salle paroissiale de Maatea, la délégation a repris la direction de Tahiti par le bateau de 16 h 30.
Édouard Fritch a dit…