Voici les arguments développés lors d'une réunion de travail le mardi 12 mars 2019 à partir de 18H00 dans la salle du Yacht Club de Tahiti à Arue [Plan] en réponse à l'enquête d'utilité publique sur le projet de modification du PGEM de Moorea. Ces arguments sont repris et complétés et détaillés sur le document : Réponses à l’enquête d'utilité publique (version longue)
Arguments des Voiliers
en réponse à l’enquête d'Utilité Publique sur le Plan de Gestion de l’Espace Maritime de Moorea
Sources : Le texte complet de l'enquête PGEM | Carte Pêche | Carte Activités | Carte Espaces | Plan | Le PGEM actuel
Tronc commun
SÉCURITÉ
- La notion d'Abri Côtier disparaît avec une application stricte du PGEM
- Information préalable impossible. Un voilier met au mieux quelques heures (sinon plusieurs jours) pour atteindre un mouillage. Doit-il se mettre en danger lorsqu'il constate qu'il n'y a plus de place (retourner à Tahiti de nuit, avec un équipage fatigué...) ?
- Les mouillages dans plus de 15 m. d'eau sont des mouillages dangereux et impraticables pour des voiliers
- Les zones de mouillage libre sur fond de sable sont indispensables et doivent être autorisés
- Déséquilibre des zones est / nord (13 mouillages vs 60 mouillages) qui désavantage l'accès depuis Tahiti
LÉGISLATIF
- Absence des voiliers (dont certains vivent dans le lagon) au processus de révision du PGEM
- Le processus de révision des quota est inique : ne vise que les voiliers, aucune autre activité. Les voiliers n'ont même pas de voix délibérative, au mieux une voix consultative dans la commission de révision
- Nous voudrions pouvoir identifier une autorité compétente unique et non plusieurs délégataires
- Les mentions "navires de plaisance [...] à des fins non commerciales" mettent en danger l'activité de charter et suppose une distinction entre les navires
PROPOSITIONS
- Nous ne sommes pas hostile au paiement s'il est proportionnel au service et négocié pour l'ensemble des mouillages de Polynésie française ou au moins par zones de navigation et non par corps-mort ce qui rend sa collecte irréaliste.
- Aucune mention d'accès à la terre (des pontons aménagés) dans le PGEM ce qui est pourtant indispensable pour organiser un mouillage et source de difficultés potentielles avec les habitants à terre
- Nous voudrions que soit rédigé et mise en place une charte de bonne conduite afin qu'elle soit connue et respectée de tous
Autres remarques
Il me semble important de mettre en avant dans nos arguments le fait, que nous voulons être associés réellement à l'élaboration de ce PGEM, que nous ne voulons pas seulement contester tout en bloc mais être des parties prenantes dans les discussions au même titre que les pêcheurs et les autres utilisateurs du lagon.
Imposer des mouillages dans des zones de 25 à 30m de fond prouve la non consultation des plaisanciers par son côté irréaliste.
Il y a une volonté de la mairie de mettre de côté le seul tourisme qui a un bilan carbone acceptable. En effet, se déplacer au gré du vent n’est pas (trop) polluant alors que les autres touristes prennent l’avion ou les navettes rapides. Les autres activités lagonaires sont elles aussi très carbonées, on pense notamment au jet ski...
Et pour les plus motivés:
Liste exhaustive ( ou presque) d'observations
Une liste beaucoup plus détaillée d'observations susceptibles d'être retranscrites dans le registre d'enquête publique, et complétant le tronc commun ci-dessus, vous est proposée ici : https://voiliers.asso.pf/2019/04/06/reponses-a-lenquete-dutilite-publique-version-longue/
DESCLAIN Ivan
Lors de discussion avec un local, habitant et propriétaire sur un bord de mer “Temae”, personne non hostile à la présence de voiliers mais sensible à la préservation du lagon (lui même très raisonnable), il apparait un réel manque de connaissance sur les pratiques des voiliers (ex: ancrage dans les coraux sinon le bateau ne tient pas…..etc…) Il est vraiment nécessaire d’établir une charte qui est aussi un vecteur d’information sur les pratiques et problématiques des utilisateurs de voiliers.
Eric PINEL PESCHARDIERE
Ivan,
Nous y avons pensé, et nous allons tenter d’aller bien plus loin que la charte. La charte va nous servir de support à creer un “écolabel” local que l’on pourra arborer en tant que plaisancier dans la mâture sous forme de pavillon, et on pourra communiquer dessus et s’en servir de référence pour sensibiliser les plaisanciers et afficher leur respect à l’environement.
L’avantage sera multiple puisque cette charte (et donc le label) sera évolutif par nos soin, il aura un nom “Tahitien” qui sera donc reconnu par la population locale et il prouvera aux yeux de tous la démarche environementale qu’est la nôtre. Un “pavillon bleue” à la sauce locale, c’est à dire qui tient compte des spécificités propres à la Polynésie…
Pour cela nous allons avoir besoin d’aide et de participants actifs pour animer un ou plusieurs ateliers de travail sur l’établissement de cette charte ! A bon entendeur !