La police municipale de Mahina est intervenue hier, à la pointe Vénus, pour signaler à neuf voiliers que la baie de Matavai n’était pas une zone de mouillage de longue durée.
Usant de son pouvoir de maire sur la bande des 300 mètres du littoral, le tavana de Mahina a dépêché, hier après-midi, la police municipale afin d’inviter les voiliers ancrés dans la baie de Matavai à quitter les lieux dans les 24 heures.
Depuis quinze jours, ce ne sont pas moins de neuf voiliers qui se sont installés devant la plage de la pointe Vénus. Il n’y en avait jamais eu autant à la fois.
Cela a particulièrement exaspéré les habitants de la zone qui, sur Facebook, ont manifesté leur crainte de voir leur site pollué ou que la baie soit un jour saturée de bateaux, comme à Faa’a et Punaauia.
Avec le zodiac des pompiers, deux mutoi sont allés informer les propriétaires de voiliers que la baie n’était pas une zone de mouillage dédiée (comme Faa’a et Punaauia) et qu’un récent arrêté du maire interdisait le stationnement dans la baie au-delà de 24 heures.
Les propriétaires interpellés hier, originaires d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique et de France, ont regretté cette situation, se disant stigmatisés partout où ils passaient. Tous souhaitaient savoir comment s’informer sur la réglementation. Une navigatrice a même montré, sur son téléphone, une application (non institutionnelle) qui signalait la possibilité de mouillage dans la baie.
À l’issue de l’intervention, le chef adjoint de la PM, Aa Oopa a constaté que les navigateurs n’étaient pas tous au courant de la réglementation. « Ils cherchent un moyen de mouiller gratuitement pour de ne pas être obligés d’aller dans une marina. Mais à Mahina, il n’y a aucune structure pour accueillir leurs déchets. Des gens ont constaté que certains propriétaires de voiliers emmenaient leurs déchets dans les quartiers pour les abandonner sur place. Je ne sais pas non plus où ils vont faire leurs besoins. »
Les voiliers qui n’auraient pas quitté les lieux pourraient avoir la visite de la gendarmerie maritime avec la menace d’une amende.