Amoureux de la Polynésie où il se rend régulièrement depuis quatorze ans, il se fait agresser par quatre individus à Huahine.
Amoureux de la Polynésie où il se rend régulièrement depuis quatorze ans, il se fait agresser par quatre individus à Huahine. Vendredi dernier, aux alentours de 23 h 30, devant le Yacht Club situé dans la commune de Fare, Jean-Denis, un plaisancier sexagénaire, est déposé aux abords de l’établissement, après une soirée à terre avec un ami. « J’avais à peu près 50 mètres à faire pour rejoindre le ponton et récupérer mon annexe », se remémore-t-il.
Sur le chemin le menant à son embarcation, le touriste remarque quatre hommes dans un coin, qui le suivent jusqu’au ponton. « Il n’y a pas eu d’échanges de mots. Ils m’ont juste demandé d’où j’étais et je leur ai rapidement répondu. Je sentais que j’étais en danger. » À bord de son annexe, il tente de déguerpir mais oublie de détacher son cadenas. Dès lors, il ne faut pas plus de temps aux quatre individus pour encercler le visiteur (deux devant et deux derrière), qui reçoit un premier coup douloureux à la tête. Sonné, l’homme crie à l’aide et par chance, interpelle des jeunes filles présentes non loin du lieu d’agression. Ces dernières interviennent immédiatement et le sortent de sa petite embarcation. Ses agresseurs, eux, prennent la fuite. L’un d’eux aurait toutefois été reconnu par les filles, il s’agirait d’un jeune réputé sur l’île pour son comportement turbulent.
Climat tendu sur l’eau
Les forces de l’ordre et pompiers prévenus, Jean-Denis est transporté au dispensaire de l’île. Il est touché à l’œil droit et souffre d’une double fracture du nez. Le lendemain, il décide de se rendre à Tahiti et de voir un spécialiste à la clinique Cardella. « Le chirurgien ophtalmologue craignait que je perde la vue, je suis donc resté trois jours à Papeete », se souvient le sexagénaire, qui poursuit : « Les séquelles vont être lourdes, je ne retrouverai pas totalement l’usage de mon œil. »
Il a profité de son séjour dans la capitale pour déposer plainte. « Les gendarmes de Papeete doivent transmettre la plainte à Huahine, pour qu’une enquête soit ouverte. Je dois encore identifier mon agresseur par reconnaissance photos. »
Choqué par la violence des actes dont il a été victime, Jean-Denis indique qu’une autre agression aurait eu lieu dans l’après-midi du 20 novembre. « Visiblement, c’étaient deux messieurs arrivés sur un monocoque blanc de Raiatea. Ils auraient pris beaucoup de coups, et la police serait intervenue. Les agresseurs étaient également au nombre de quatre, mais aucune plainte n’a été déposée. » Il évoque également un événement survenu une quinzaine de jours avant son agression, alors qu’il arrivait dans le lagon de l’île de la femme. « Un homme en pirogue est venu et m’a enjoint de quitter les lieux. Il m’a dit ‘On ne veut plus de vous (les plaisanciers, NDLR) ici. » Impossible cependant pour le visiteur de dire si les tensions – connues – entre certains locaux et les plaisanciers sont à l’origine de son agression, ou s’il s’agit simplement de la manifestation spontanée de violences délictuelles. Il reste néanmoins choqué et littéralement marqué à tout jamais.