Le ministre des Transports interinsulaires, Jean-Christophe Bouissou, est longuement intervenu ce jeudi matin à l’assemblée de la Polynésie française sur la présence de bateaux de plaisance dans certaines zones de mouillage non autorisées.
Le sujet a été soulevé par la représentante de la majorité, Teura Tarahu-Atuahiva, sous la forme d’une question orale au gouvernement.
En effet, après Punaauia, ce sont les riverains de Faa’a qui voient d’un mauvais oeil cette occupation du lagon de la zone urbaine de Tahiti jugée nocive à tous points de vue.
D’emblée, le ministre concerné a tenu à rassurer les élus: “Tout ce qui se passe dans nos lagons est sous contrôle”.
Cet afflux de plaisanciers s’explique en partie par la crise sanitaire du Covid-19 et l’obligation qui a été faite aux navires de rejoindre un port, de préférence le port de destination, après fermeture de la navigation maritime. Mais c’est promis, assure J-C Bouissou: “La levée progressive du confinement et l’autorisation qui sera donnée prochainement de pouvoir reprendre la mer, mettront fin à cette occupation exceptionnelle et temporaire du lagon”.
Pour autant, le ministre affirme qu’à plus de 95%, les voiliers ont été respectueux des mesures de restriction et que d’une manière plus générale, “les voiliers ne sont pas des pestiférés”.
Et de dresser un inventaire précis, preuve que tout est sous contrôle: selon la Direction polynésienne des affaires maritimes, on dénombre 588 voiliers présents sur l’ensemble du territoire dont 148 rien que dans la zone urbaine de Papeete, Faa’a et Punaauia relevant de la circonscription du Port autonome de Papeete. Seule une dizaine a posé quelques difficultés qui ont nécessité l’intervention de la gendarmerie maritime.
Enfin, notons que sur 2019, jusqu’à ce jour, pas moins de 23 épaves de navires (thoniers, voiliers, poti marara etc…ont été retirées des lagons et des récifs dont 22 par les propriétaires eux mêmes, parfois après sommation.