Suite au communiqué de presse publié par l'AVP, plusieurs médias ont relayé l'information dont la Dépêche de Tahiti dans son édition papier du 11 octobre 2021 avec le gros titre en une !
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Suite au communiqué de presse publié par l'AVP, plusieurs médias ont relayé l'information dont la Dépêche de Tahiti dans son édition papier du 11 octobre 2021 avec le gros titre en une !
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article de Radio1 du 9 octobre 2021 - Caroline Perdrix
L’Association des voiliers de Polynésie s’insurge contre le Plan de gestion de l’espace maritime (PGEM) de Moorea applicable depuis le mois dernier qui restreint de manière drastique les mouillages autorisés. De « l’acharnement » contre les voiliers, disent les plaisanciers.
Le Plan de gestion de l’espace maritime de Moorea, validé par le conseil des ministres le mois dernier, fait des remous dans le milieu de la plaisance. Moorea réduit de façon importante le nombre de voiliers autorisés à mouiller le long de son littoral : 20 bateaux seulement, et 10 autres pour une période de 48 heures maximum, au lieu d’un total de 83 dans la précédente version du PGEM présentée lors de l’enquête publique. Le président de l’Association des voiliers de Polynésie, Arnaud Jordan, qui explique que les plaisanciers locaux ont été très peu consultés et que leurs observations n’ont pas été prises en compte. « C’est totalement inacceptable et totalement inapplicable ».
Les plaisanciers ne comprennent pas la position du Pays, qui a validé ce plan, une décision « irrationnelle », qui fera souffrir le tourisme en Polynésie d’une image négative, dit le président de l’AVP qui veut « enrayer cette escalade ». « D’une part on fait la promotion d’un tourisme résilient et non polluant et d’un autre côté on valide ce PGEM. Je comprends qu’il puisse y avoir des restrictions, mais à ce point, c’est vraiment une restriction de la liberté des gens d’ici, et une impossibilité pour les touristes de venir à Moorea (…)» dit Arnaud Jordan.
Le PGEM dispose que le quota de bateaux est révisable annuellement, sur le principe d’une variation « inversement proportionnelle à la capacité d’accueil des marinas. » Mais l’extension de la marina de Vaiare, dont on parle depuis 2016, n’est toujours pas terminée. « Il n’y a donc aucune nouvelle infrastructure en Polynésie, ni même de projet en cours » écrit l’association, qui évoque aussi la fermeture du mouillage de la marina Taina à Tahiti, de l’accès de la moitié Ouest du lagon de Fakarava, et la réduction des capacités d’accueil à Huahine qui doit être votée prochainement.
Si 15 voiliers sont autorisés à mouiller dans la baie de Cook et 5 autres dans la baie de Paopao, les plaisanciers font remarquer que ces endroits ne sont pas adaptés à tous les bateaux : avec 25 mètres de fond et un vent qui s’engouffre dans les baies, « la sécurité des plaisanciers n’est clairement pas assurée car tous les voiliers n’ont pas 80 mètres de chaîne ou plus pour sécuriser leur bateau dans ce type de mouillage ».
L’Association des voiliers de Polynésie « continuera à dénoncer le plus largement possible cet acharnement dont la plaisance en Polynésie fait l’objet », et n’exclut pas d’initier un recours contre le nouveau PGEM de Moorea.
Au pire moment de la crise touristique que connaît la Polynésie, encore une île (Moorea) qui se ferme à ce tourisme pourtant le plus résilient de tous : la plaisance internationale.
La réponse du pays aujourd’hui à cette problématique au travers du PGEM, est de valider la fermeture de zones de mouillages et restreindre à outrance l’accès pour celles qui restent ouvertes au travers d’un système aberrant de “quotas” ridiculement faibles d’un nombre total de 30 voiliers sur l’ensemble du lagon de Moorea sur une dizaine de mouillages différents pourtant officiellement recensés.
Résultat : Plus de 5 000 Ha de lagon tout autour de Moorea, et seulement 10 voiliers sont dorénavant autorisés à venir transiter une ou 2 nuits maximum sur Moorea.
Les 20 autres mouillages en fond de baies de Cook et Opunohu étant plutôt destinés au mouillage de longue durée (et seront occupés par des résidents de Moorea qui ne trouvent pas de place de marina).
Seulement 2 à 3 mouillages sont potentiellement ouverts à tous les plaisanciers qui viendraient de Tahiti, car seule la façade EST de Moorea est accessible sur une durée inférieure à 48h (si ces mouillages ne sont pas déjà occupés par les résidents de la Marina de Moorea qui se trouve à proximité).
Depuis plusieurs années, tout le monde s’accorde à faire le constat qu’il manque cruellement d’infrastructures en Polynésie pour mieux organiser et recevoir correctement les plaisanciers résidents ou internationaux.
La légère augmentation du flux de ces dernières années, mais surtout les conditions exceptionnelles de la situation sanitaire COVID et la fermeture globale des frontières maritimes dans le Pacifique ouest a retenu un nombre plus important que d’habitude de plaisanciers internationaux dans les eaux polynésiennes.
En 2014, le gouvernement prend la décision du développement de la plaisance en Polynésie avec une extension de l’admission temporaire originelle de 24 mois maximum, et crée “la route des 36 mois”, avec l’objectif de développer des infrastructures pour dynamiser l’économie florissante de la plaisance.
6 ans plus tard, en 2020, ayant échoué à développer de nouvelles infrastructures, le gouvernement décide de faire machine arrière en adoptant à nouveau une réduction du régime d'admission temporaire à 24 mois en espérant limiter le flux des navires internationaux.
En 2021, il n’y a donc AUCUNE nouvelle infrastructure, ni même de projet en cours. En revanche, le gouvernement continue dans sa politique de restriction du nombre de mouillages disponibles.
C’est donc une politique inverse qui est engagée visant à limiter le nombre de navires et augmenter les restrictions en fermant les mouillages les uns après les autres.
En effet, un nombre important de restrictions ont été votées et vont l’être encore pour restreindre la capacité d’accueil des plaisanciers internationaux et pénaliser les plaisanciers résidents qui n’ont plus accès au lagon.
Ainsi la liste des limitations et fermetures s’allonge irrémédiablement :
→ Fermeture du mouillage de la marina Taina.
→ Limitation par des quotas du nombre de voiliers autorisés à mouiller sur l’ensemble de Moorea (uniquement 20 bateaux en mouillage court de 48 heures).
→ Fermeture de l’accès de la moitié OUEST du lagon de Fakarava.
→ Réduction des capacités d’accueil sur l’île de Huahine avec la création de zones de mouillages limitées (prochainement voté).
Mouillages des baies de Cook et Opunohu : + de 25m de fond et effet Venturi.
Ainsi on peut déjà remarquer que la volonté est de concentrer les navires au nord de l’île, dans les baies d’Opunohu et surtout de Cook, qui ne présentent techniquement pas de réels abris, puisque les mouillages se font pour la plupart dans des fonds supérieurs à 25 mètres, dans des baies soumisent à de puissants effets Venturi générés par le vent qui s’engouffre par le fond des baies. La sécurité des plaisanciers n’est clairement pas assurée car tous les voiliers n’ont pas 80m ou plus de chaîne pour sécuriser leur bateau dans ce type de mouillage.
Mouillage de Vaiare : Quota de 2 navires pour une marina de 66 navires.
L’autre aberration provient évidemment du fait que cette concentration au nord ne tenait pas compte de l'existence d’un nombre important de navires au sein de la marina de Vaiare à l’est.
Plus de 60 navires à vocation de loisirs qui ont pour but essentiel et primaire de sortir de la marina le week-end et pendant les vacances pour aller se mettre au mouillage à proximité.
Créer un quota de 2 mouillages autorisés pour répondre à un besoin d’une infrastructure existante de 60 navires n’a clairement AUCUN SENS. Surtout quand il faut y ajouter les voiliers éventuels de Tahiti qui viennent passer le WE ou les vacances sur cette côte, la seule accessible sur une durée réduite à 48 heures maximum.
Mouillage de Tahiamanu : Plus aucun navire n’est autorisé à y mouiller désormais.
La mort d’un plaisancier en 2020 lors d’un accident a probablement motivé cette décision.
La réponse n’est pas appropriée et il n’y a pas que le monde de la plaisance qui le dit.
Mouillage des Tikis immergés (quai de Papetoai) : Pluis aucun navire n’est autorisé à y mouiller désormais.
Supprimer l’accès à ces deux mouillages emblématiques de Moorea revient à “enlever la Tour Eiffel à Paris” : leur renommée est certes locale mais aussi surtout internationale (cf l’interview en bas d’article de la présidente de Taimoana, syndicat des professionnels des activités nautiques).
Mouillage Maatea entre le PK 14 et 15 : 1 navire autorisé
Comment justifier un seul voilier pour une longueur de mouillage sur fond de sable de plus de 1 km ?
A aucun moment l’Association des Voiliers en Polynésie, représentant majeur des utilisateurs du lagon n’a malheureusement été sollicitée pour émettre un avis ou même représenter les plaisanciers, malgré des requêtes auprès de la Commune de Moorea depuis 2017. Les plaisanciers, utilisateurs du lagon au même titre que les pêcheurs, les prestataires, ou les scientifiques ont été volontairement écartés de toute concertation lors de l’élaboration du nouveau PGEM.
La décision de quotas a donc été évidemment prise sans aucune considération d’un certain nombre de facteurs pratiques et techniques évidents liés au monde de la plaisance, et notamment sa vitesse de déplacement.
Pour mieux comprendre la problématique, il faut avant tout avoir conscience des temps de déplacement des voiliers entre chaque zone de mouillage.
Sachant qu’un voilier se déplace exclusivement d’une zone à une autre et ne s’arrête JAMAIS en plein océan et que le lagon est le seul abri naturel dans lequel un voilier trouve sa protection.
Un nombre conséquent de questions pratiques auraient permis d’éviter l’élaboration d’un système de limitations irrationnelles :
1 - Quand un voilier quitte Tahiti pour rejoindre Moorea, comment peut-il savoir s’il aura une place dans le mouillage ?
2- Sachant qu’il lui faudra de 3 à 5 heures pour rejoindre un mouillage, comment peut-il savoir si le mouillage libre au moment de son départ, ne sera pas occupé à son arrivée ?
3 - Qui fera demi-tour en fin de journée pour trouver une éventuelle place ailleurs ? Sachant qu’il faudra au voilier plus de 2 heures supplémentaires pour rejoindre un autre mouillage, sans savoir s’il est aussi déjà occupé.
4 - Comment connaître le statut de chaque voilier présent au mouillage afin de déterminer quand est-ce qu’il devra libérer sa place et à quel moment un nouveau voilier sera en mesure de rejoindre cette place laissée vacante ?
5 - Qui est en mesure d’évaluer la notion de “cas de force majeur” d’un voilier qui vient occuper “illégalement” un mouillage dont le quota est dépassé ?
6 - Qui est en mesure de prendre la responsabilité de faire quitter un mouillage à un navire en difficulté, avec une panne quelqu’elle soit qui ne lui permet pas de prendre la mer en toute sécurité ?
7 - Que va-t’on dire à un plaisancier qui se retrouve bloqué sur un mouillage à cause d’un changement brusque de météo ?
8 - Qui va définir que la météo est suffisamment bonne pour que le plaisancier puisse quitter son mouillage ? (et par conséquent prendre la responsabilité d’une mise en danger d’autrui).
On regrette encore une fois que le tourisme en Polynésie de manière générale va encore largement souffrir d’une image négative au travers du milieu de la plaisance internationale.
Ce sont encore de nouveaux signes qui sont lancés vers une plaisance déjà bien méprisée et stigmatisée, alors qu’elle représente un tourisme à échelle humaine, non polluant et résilient qui alimente pourtant largement l’économie locale (Etude d’impact de la plaisance sur l’économie polynésienne). On ne peut que regretter et dénoncer ces choix.
L’Association des Voiliers en Polynésie œuvre pourtant depuis des années pour essayer d’entamer le dialogue afin de proposer des choix cohérents en adéquation avec les attentes, les besoins des plaisanciers et la gestion optimale d’un lagon pour tous.
Force est de constater une fois de plus que malgré tous nos efforts, la concertation et la construction positive n’est pas l’objectif premier des décideurs.
L’association va donc évidemment mettre en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour enrayer cette escalade et continuera à dénoncer le plus largement possible cet acharnement dont la plaisance en Polynésie fait l’objet.
Article sur la1ere.francetvinfo.fr de David CHANG - Publié le 20 novembre 2021
Les membres de l'association PGEM se sont réunis aujourd'hui pour échanger sur les modifications qui vont être apportées au plan.
La révision du PGEM de Moorea, le plan de gestion des espaces maritimes, ne fait pas que des heureux. D'ailleurs, de nombreux pêcheurs ont affiché leur mécontentement. Ce samedi matin 20 novembre, les référents des pêcheurs de l'île sœur, se sont réunis autour de l'association PGEM pour mieux saisir les modifications qui ont été apportées au plan. La partie qui les intéresse le plus est notamment la « zone prioritaire de développement ». Lee Rurua, la présidente de l'association PGEM, parle d'efforts réalisés en vain : « Si c'est dans une aire marine protégée, cette loi va passer au-dessus. Là où les habitants ont tellement géré leurs ressources depuis 15 ans maintenant, cet article va arriver et va détruire tout ce qu'on a fait depuis 1994. »
Le conseil des ministres a validé le 8 septembre dernier une révision du PGEM de Moorea Maiao. "Le dossier a été envoyé au gouvernement, il est entre leurs mains aujourd’hui, nous attendons maintenant de savoir quelle sera la marche à suivre. Notre partie est faite, à eux maintenant de voir", déclare Evans Haumani maire de Moorea Maiao.
La révision du PGEM était obligatoire selon le gouvernement car il venait à l’encontre d’une loi de Pays votée en 2015. "On n’a jamais vu dans un pays qu'un gouvernement était lié à l'avis favorable d'une commission. Ca va même en contresens du mode de fonctionnement normal des institutions", précise le ministre de l'Aménagement du territoire, Jean-Christophe Bouissou.
Pour les associations de protection de l’environnement de l’île, c’est l’incompréhension. Elles souhaiteraient avoir plus d’informations sur les zones prioritaires de développement et être inclues dans toute révision du PGEM. Pour Dom Leoture, de la fédération des associations de protection de l’environnement de Moorea-Maiao, "le Pays ne veut pas fondamentalement du PGEM. Il a essayé de le supprimer à de multiples reprises, même depuis sa révision. On a réussi tant bien que mal à avoir des analyses juridiques qui fortifient ce mouvement pour qu'il perdure. On voit encore qu'on n'écoute pas la population".
Parmi les points de friction de cette révision pour les pêcheurs, par exemple des autorisations d’amerrissage dans des zones jusqu’ici protégées par le PGEM. "C'est la porte ouverte, même au niveau du PGA, pour tous les projets immobiliers, hôteliers...sans que la population et les pêcheurs ne soient consultés", dénonce Rahiti Buchin, de l'association des pêcheurs de Moorea . "On aurait aimé garder notre plage comme ça, comme elle est", regrette une habitante de Temae. "Je ne comprends pas exactement qu’est ce qui est prévu, nous ne sommes pas du tout au courant, mais si ce n’est pas un bon projet pour Moorea il faut que la population dise non", ajoute un autre habitant.
Pour la zone de Temae, le gouvernement affirme n’avoir qu’un projet d’acquisition et non d’aménagement d’un quelconque hôtel ou de la plage. "C'est bien un PGA qui gère Moorea, c'est bien un PGEM qui gère Moorea. La seule manière pour le Pays, à un moment donné, en fonction de projets d'envergure (certains faisant plus de 15 milliards cfp), c'est de créer une zone de développement prioritaire. Et auquel cas on repasse par toute la procédure : enquête publique, rencotre avec le conseil municipal...C'est contraire à ce que j'ai pu entendre de certains qui disaient "mais ils peuvent faire ce qu'ils veulent". C'est faux !", détaille Jean-Christophe Bouissou.
Il n’y a pas que la révision du PGEM qui échauffe les esprits… mais aussi les autorisations accordées à des projets immobiliers de luxe, largement hors de portée de la majorité des habitants malgré les contestations. Des preuves, s’il en faut selon les associations, que le politique en local comme au niveau du Pays privilégie un développement sans concertation.
Article de •
Mercredi 8 septembre 2021, le Plan de Gestion des Espaces Maritimes de Moorea a été approuvé en conseil des ministres. Après de multiples échanges et travaux menés en collaboration avec les associations et les habitants, la commune a présenté son PGEM, avec des modifications de dernière minute.
Après 13 ans d’existence, le PGEM de Moorea était entré dans les mœurs, faisant de l’île sœur un exemple en matière de gestion et de préservation de ses espaces maritimes. Les élus municipaux n’en étaient pas peu fiers. Toutefois, le plan nouvelle version, pourrait détruire tout ce qui a été accompli jusqu’ici.
Ce serait presque passé inaperçu, si l’on s’en tenait au compte-rendu du conseil des ministres qui précisait : « Par ce PGEM révisé, le Pays et la commune partagent l’ambition de préserver le cadre et la diversité du lagon de Moorea, tout en permettant l’essor économique de l’île au travers notamment le développement du secteur touristique, tant à destination des touristes étrangers que des résidents. ».
Toutefois, à travers cette attention commune du Pays et de la commune, il faut comprendre que les futurs projets à vocation de développement, notamment touristiques, auront le champ libre.
Selon nos informations, d'après un courrier datant du 02 septembre 2021 émanant du ministère du logement et de l’aménagement, des modifications auraient été apportées au PGEM nouvelle version. Des changements sans consultation du CLEM, le comité local de l'espace maritime, créé pour mettre en forme le nouveau PGEM. Ce dernier avait validé à l'unanimité de ses membres, la version initiale du plan. Les dernières modifications permettraient notamment de concrétiser des projets touristiques.
La dernière version du document indique que les zones de développement prioritaires outrepassent les règles établies par le PGEM. Ces zones, définies par le gouvernement, permettent, comme leurs noms l’indiquent, de mettre en place un projet de développement économique.
A titre d’exemple, la baie de Nuarei, à Tema’e, pourrait alors voir fleurir les bungalows de l’hôtel Sofitel. Un article inséré dans le PGEM prévoit en effet que les interdictions posées dans les zones à vocation de protection de l’environnement s’appliquent, sauf dans les zones de développement prioritaire.
L’article 31 concernant l’occupation du domaine maritime précise : « D’une manière générale, tout ouvrage sur l’eau, dans la colonne d’eau, sur les fonds marins et sous les fonds, est interdit ». S’en suivait initialement : « Toutefois, des autorisations spéciales peuvent être accordées pour cause d’utilité publique sous réserve de l’avis favorable du comité de gestion de l’espace maritime ». Cette dernière phrase a été purement et simplement supprimée. En d’autres termes, le comite de gestion de l'espace maritime n'a plus de pouvoir de décision.
Idem dans le paragraphe II, concernant spécifiquement la zone de Nuarei, à Tema’e. La mention qui prévoit que « le comité de gestion de l’espace maritime de Moorea est consulté sur l’organisation de ces événements par les services du Pays compétents et les organisateurs » a été supprimée. Cette baie accueille chaque année des courses de pirogues. Les organisateurs aussi, auront le champ libre.
Jusqu’alors contraire au code de l’environnement, le PGEM 2021 met à jour une règle. Le nourrissage d’espèces est interdit, sauf dérogation.
Par ailleurs, le comité de gestion de l’espace maritime de Moorea est toujours présidé par le maire et lui seul peut décider de changer un membre, en cas de désaccord.
Enfin, si le PGEM prévoyait initialement que toute nouvelle autorisation d’amerrissage et de décollage d’aéronefs ne pourra être délivrée à compter de l’entrée en vigueur du présent rapport, une modification a été apportée, pour permettre l’amerrissage en cas de besoin ou de nécessité.
Le plan de gestion des espaces maritimes de Moorea devrait être rendu exécutoire par arrêté ministériel.
Ce nouveau confinement en Polynésie française (mais en est-il vraiment un quand on voit que le seul motif d’attestation dérogatoire de déplacement qui n’est pas mis est : « aller voir les potes » !) a forcément eu son lot d’aberrations.
Environ une semaine après la date du 23 août 2021 (entrée dans le confinement), les premiers prémices d’un questionnement de plaisanciers, notamment anglo-saxons, est apparu sur les réseaux sociaux : autour de Moorea, la Police municipale leur demandait de déplacer leur voilier au motif des 48h de mouillage autorisé sur sable du PGEM.
Or lors du précédent confinement de 2019, autour de Moorea, la Police municipale était effectivement venue voir les voiliers au mouillage pour leur signifier que le PGEM était suspendu et que le confinement, mesure exceptionnelle, prévalait. Il fallait alors rester sur le mouillage et ne pas bouger (« On tolère que vous barbotiez autour de votre voilier. » … autre confinement, autres règles).
En quoi la situation actuelle est-elle différente ?
Pourquoi les voiliers de Moorea auraient-ils le droit de se déplacer autour de l’île alors que la population est confinée ? Je ne précise même pas « population terrestre », comme s’il fallait différencier les deux dans un élan de vision manichéenne. Intolérable et inconcevable.
Car jusqu’à preuve du contraire, les plaisanciers font bien partie de la population au sens large de la Polynésie française, donc il semblerait qu’ils soient soumis au confinement, non ?
Évidemment, le civisme et le bon sens sont propres à chacun. Des voiliers bougent aussi de leur plein gré. Si un plaisancier veut contrevenir à la contrainte de confinement, c'est son choix, et il sait qu'il s'expose à des sanctions. En revanche, qu’une autorité, même communale, viennent les obliger à bouger durant le confinement interroge forcément.
Le cheminement administratif pour avoir une réponse des autorités compétentes a confirmé ce que le bon sens préconisait. Le Conseiller pour l’action de l’État en mer du commandement des zones maritimes Polynésie française et océan Pacifique ainsi que l’Administrateur des affaires maritimes et Adjoint au chef du service des affaires maritimes de Polynésie m’ont clairement répondu NON aux déplacements autour de Moorea.
Dès lors, que penser de la décision de la Commune de Moorea ?
Le maire de Moorea, dont la vision du monde a encore gagné en élégance, n’a peut-être pas compris les statuts d’un confinement ou alors il avait d’autres idées en tête. Cet homme a le mérite de la constance en tout cas.
L’interrogation ne s’arrête pas là car quand j’ai contacté la Direction Polynésienne des Affaires Maritimes, il m’a été dit qu’on ne pouvait me donner de réponse pour le moment car la Directrice avait fait une demande au Haut Commissariat pour savoir si l'État d'urgence primait sur le PGEM !
Autrement dit, la DPAM ne sait pas si le PGEM de la petite commune de Moorea est moins important qu'un État d'urgence sanitaire décrété par l'État français ?
Il me semble évident que n’importe quel citoyen est à même de se questionner sur cette logique, non ?
Chacun, selon son regard à la vie, est libre de juger cette action de la Commune de Moorea. Certains applaudissent peut-être, d’autres s’indignent, beaucoup s’en fichent.
Il est facile de s’imaginer la réaction des riverains habitant bord de mer ou en hauteur, voyant des voiliers se déplacer dans le lagon ou autour de Moorea. Eux sont confinés mais pas les plaisanciers ? Savent-ils, un seul instant, ces riverains, que beaucoup de ces plaisanciers ont été « obligés » de se déplacer ?
Il n’en faut pas plus pour que des dizaines de « procureurs de la République sur réseaux sociaux » déversent leur poésie habituelle sur les « voileux ». Mais là encore, le débat est malheureusement faussé. Et il ne faudra pas attendre un démenti officiel et publique de l’État envers le Maire de Moorea.
Le mal aura été fait. Osons croire que ce n’était pas une manœuvre délibérée de ce dernier.
« Car, au final, le risque majeur est que tout finisse par se valoir, que l’amalgame l'emporte et que la confusion terrasse les esprits. Des politiques à courte vue n’attendent que ça, brouiller nos écœurements, lisser nos résistances ; ne leur faisons pas cette offrande et soyons pour une fois discriminants.
Une indignation lucide, voilà le plus sûr des remparts. » *
un plaisancier qui en a ras le fiu
Le PGEM, qui vient d'être abrogé, révisé et validé, ne semble pas encore prêt à être officialisé. Des bruits couraient déjà sur Moorea depuis quelques semaines (suite au rachat de la plage de Temae par le groupe Wan) comme quoi cette zone de Temae allait changer de statut vis à vis du PGEM.
Tout ne semble donc pas encore très clair ... Pourtant, nous attendons avec impatience les sites retenus comme zones de mouillage avec leur quota !
Article de La Dépêche de Tahiti - 13 septembre 2021
La dernière réunion de la commission locale de l’espace maritime (Clem), qui a permis la validation d’un travail de concertation finalisant la révision du plan de gestion de l’espace maritime (PGEM), a eu lieu le 11 mars. Mis en application en 2004, unique en Polynésie française, et décidé par les élus de l’époque de la commune et du Pays suite au développement incontrôlé des activités en tout genre sur lagon de Moorea, ce PGEM avait pour objectif d’instaurer les premières règles de gestion des espaces à l’intérieur du périmètre lagonaire de MooreaMaiao.
Ces règles ont été modifiées en concertation avec toutes les parties depuis 2015, après 200 séances de travail. Elles portent sur la pratique de la pêche selon les espaces lagonaires propres aux différentes communes associées, les activités nautiques, les zones de mouillage des paquebots et des voiliers, la pratique des activités touristiques (feeding, plongée sous-marine, activités motorisées et non motorisées, activités nautiques à vocation sportive). Elles établissent aussi les limitations de vitesse, interdisent les remblais et instaurent des zones de repos des cétacés.
La grande nouveauté du PGEM révisé concerne le monde de la pêche lagonaire. Alors que dans l’ancienne réglementation, les pêcheurs étaient encadrés par une réglementation fixe avec laquelle ils ne pouvaient déroger, avec le nouveau texte, c’est tout différent. En lien avec la direction des ressources maritimes et minières (DRMM), les pêcheurs se regrouperont en comité de pêche par commune associée qui établira ses propres règles de gestion de son espace maritime communal.
Concernant l’ensemble des règles de gestion des différentes activités, les différentes parties ont trouvé des solutions – parfois après quelques heurts –, en particulier sur les zones de mouillage des bateaux, sur la pratique des activités motorisées et sur les circuits des jet-skis.
Ces travaux du PGEM révisé ont abouti à 26 dispositions prises en compte avec pour ligne de conduite, la protection environnementale au travers du développement des activités. Ces dispositions ont été présentées et votées par les 28 membres de la Clem qui ont validé le texte le 11 mars 2021 en présence des élus de l’île, des représentants de l’État et du Pays. Il ne restait plus que la validation du conseil des ministres pour rendre ce texte applicable.
Un technicien proche de l’élaboration du PGEM, qui souhaite rester anonyme, tant que le nouveau texte n’est pas paru au journal officiel (JO), s’inquiète de l’évolution du texte, engagée sans concertation avec les membres de la Clem.
« L’annonce de la validation du PGEM révisé, qui aurait dû être une merveilleuse nouvelle venant couronner un travail de six longues années, est aujourd’hui partiellement gâchée par les modifications apportées au texte par le ministère de l’aménagement. »
Ces modifications, selon lui, auraient dû faire l’objet d’une dernière validation de l’instance en charge de la révision et pourraient avoir une incidence non négligeable sur le texte initial.
« Notre prestataire juridique qui nous a accompagnés dans ce projet (le cabinet Fidèle) travaille actuellement à une analyse de l’impact de ces modifications avec l’instauration de « zones de développement prioritaire » qui rendraient nulles les dispositions du PGEM au droit des parcelles concernées. »
Ce dernier redoute par exemple que « certaines zones protégées, comme la baie de Nuarei que borde la plage mythique de Temae, soient classées Zone de développement prioritaire et qu’ainsi carte blanche soit donnée au porteur de projet. En ligne de mire, le groupe Wane qui est en procédure d’acquisition du domaine Enany et qui pourrait bénéficier de ce changement des règles pour la construction par exemple de bungalows sur pilotis dans l’un des plus beaux lagons de Moorea, très sollicité par la population ».
Du côté de la commune, c’est aussi la surprise au sein des différents services qui, selon ce qui nous a été rapporté, n’ont été informés par les services du Pays que jeudi dernier.
Ces changements, soulignons-le, ne concernent pas l’ensemble du texte élaboré par la Clem, mais touchent un point sensible, l’environnement de Moorea étant déjà très sollicité avec de nombreux projets immobiliers en attente.
Aujourd’hui, l’ensemble des acteurs du PGEM révisé attend de pied ferme la parution du texte dans un prochain JO.
• Zone de pêche (chaque commune associée a ses propres espaces définis et gérés par un comité (to'ohitu) de ladite commune associée).
• Zone de mouillage des voiliers : une vingtaine de sites ont été arrêtés tout autour de l'île avec des quotas selon les zones.
• Zone de mouillage de gros navires : deux zones définies en baie de Opunohu et en baie de Paopao.
• Zone d'activités non motorisées : quatre au total (Haapiti, Ta'ahiamanu et les fonds des deux baies).
• Zone d'activités motorisées : Vaiare, Tiahura, Paopao.
• Zone de repos des cétacés : les passes de Maatea, Maharepa, Paopao, Opunohu et Haapiti (passe Matauvau).
• Zone de feeding (raies) au droit du motu Fareone et face à l'InterContinental.
• Zone de site de plongée : 25 au total dont deux avec rencontres avec les requins, au droit en sortant de la passe de Opunohu et sur le site Tiki face à Tiahura (pente externe).
• Sites plages publiques : trois (Tiahura, Ta'ahiamanu et Temae).
• Sites de baignade : 9 répartis autour de l'île.
• Sites publics de mise à l'eau : 12 répartis dans chacune des communes associées.
• Hydrosurface : une dans la zone PK 16 Paroa.
La révision du Plan de Gestion de l’Espace Maritime (PGEM) de Moorea avait pour objectifs de concilier un nécessaire développement économique de l’île avec une meilleure gestion du lagon et des activités lagonaires.
Le PGEM de l’île soeur, rendu exécutoire en 2004, vise à concilier développement socio-économique et protection du milieu lagonaire avec l’adhésion de la population. Après 11 ans d’existence, le PGEM affichait un bilan positif notamment sur les aspects suivants :
– Limitation des modifications de la ligne de rivage et des emprises illégales sur le domaine public ;
– Biodiversité marine en meilleure santé: augmentation des ressources marines et de la taille des espèces ;
– Rayonnement du PGEM et de ses principes au niveau local, national et international.
Toutefois, des améliorations du PGEM étaient nécessaires en termes notamment d’effectivité, de gouvernance, d’appropriation de l’outil par la population et de moyens de mise en œuvre. De plus, il est apparu que le zonage et les règles établis plus de 10 ans auparavant devaient évoluer. En effet, les pressions sur le lagon se sont intensifiées et diversifiées en raison de la croissance démographique, de la densification de l’urbanisation côtière, de l’évolution des modes de vie et de l’apparition de nouvelles activités lagonaires.
Sur ce constat, la révision du PGEM avait pour objectifs de concilier un nécessaire développement économique de l’île avec une meilleure gestion du lagon et des activités lagonaires. La révision qui s’est appuyée sur une concertation participative de tous les acteurs, tant institutionnels que privés, a permis de faire émerger :
– Une structuration des usagers représentatifs du lagon permettant de favoriser leur implication dans la co-construction de ce plan de gestion et permettant de faciliter la mise en œuvre des politiques publiques à Moorea ;
– Un projet de gestion à long terme pour le lagon de Moorea, qui devra être décliné de manière opérationnelle en plan d’actions ;
– L’identification d’objectifs communs que la population de Moorea et les différents acteurs souhaitent d’ici 10 à 15 ans, avec la mise en place d’une gouvernance améliorée et d’un cadre d’action plus lisible pour les différents services administratifs du Pays, qui demeurent compétents pour édicter les réglementations mettant en œuvre les orientations prévues par le PGEM.
Par ce PGEM révisé, le Pays et la commune partagent l'ambition de préserver le cadre et la diversité du lagon de Moorea, tout en permettant l'essor économique de l'île au travers notamment le développement du secteur touristique, tant à destination des touristes étrangers que des résidents.
Après plus de dix ans d’existence, la commune de Moorea-Maiao a entamé un processus de révision de son Plan de gestion de l’espace maritime en 2015.
C’était une journée importante hier pour la commune de Moorea-Maiao et sa population puisqu’il s’agissait de valider la nouvelle réglementation du Plan de gestion de l’espace maritime de Moorea. Un document volumineux qui reprend point par point tout ce qui touche à la gestion du patrimoine lagonaire. Cette réglementation, mise en application en 2004 et unique en Polynésie française, avait été décidée suite au développement incontrôlé des activités en tout genre sur le lagon de Moorea. Ainsi des premières règles de « bonne conduite » à l’intérieur du périmètre lagonaire de l’île avait été instaurées. On parle ici de la pratique de la pêche, des activités nautiques, des zones de mouillage des paquebots et des voiliers, des différentes zones d’observations (raies et requins), des zones d’activités motorisées et non motorisées, d’activités nautiques à vocation sportive, mais aussi des limitations de vitesse, des remblais côtiers et des zones de repos des cétacés.
La grande innovation que l’on trouvait dans l’ancien PGEM a été la mise en place des premières aires marines protégées (AMP) et de zones de pêche réglementées. Règles qui étaient parfois très contestées par les pêcheurs mais qui aujourd’hui devraient se retrouver dans les nouvelles propositions.
Dans cette nouvelle réglementation, le plus grand changement par rapport au précédent document, c’est le statut des pêcheurs. « Auparavant, les pêcheurs étaient encadrés par une réglementation fixe dont ils ne pouvaient pas déroger. Aujourd’hui c’est différent. En lien avec la DRMM (direction des ressources maritimes et minières, NDLR), les pêcheurs se sont mis en comité de pêche par commune associée. Chaque comité a établi ses propres règles de gestion de son espace marine communal » explique Lee Rurua, présidente de l’association du PGEM.
Concernant les règles de gestion autres que celle de la pêche, les rencontres se sont heurtées à des points sensibles tels que les zones de mouillage des bateaux, mais aussi la pratique des activités motorisées et en particulier sur les circuits des jet-skis.
La première réunion de concertation de PGEM révisée a eu lieu en juin 2016. Après des rencontres entre les différents partenaires, un projet de réglementation a été mis en enquête publique du 25 février au 27 avril 2019. Le projet a posé problème suite aux décisions de la Commission locale de l’espace maritime (Clem) à propos des zones de mouillage. Ont suivi les élections municipales et la Covid.
Ce n’est qu’au début de cette année que les premières réunions ont repris avec les comités de pêche puis avec les représentants des activités. Son aboutissement a donc été hier avec la dernière Clem avant le dépôt du document sur la table du conseil des ministres. Au total 26 dispositions prises en compte dans des zones à vocations générales dédiées à la pêche, aux protections environnementales, au développement des activités, etc. Sont dans ce nouveau PGEM. Ces dispositions ont été présentées aux 28 membres de la Clem hier à Afareaitu pour une ultime validation en présence des élus de l’île et de représentants de l’État et du Pays.
Lieu : Services Techniques de la commune de Moorea, à Vaiare
Date : 24 février 2021
Personnes présentes :
Solange VANE - Responsable PGA PGEM
Hereiti ARAPARI - Responsable du pôle maritime
Tommy HOIORE - Directeur du Service Technique de Moorea
Haamana VANAA - Artisan, habitant de Moorea, propriétaire d’un voilier - adhérent AVP
Yann MOUËLLO - Professeur des écoles, habitant de Moorea, représentant Moorea de l’AVP, propriétaire d’un voilier
Arnaud JORDAN - Président de l’Association des Voiliers en Polynésie
Lors des présentations de chacun, Tony, bien qu’assez peu intéressé par le PGEM au départ, affirme “travailler pour le bien commun pour que tout le monde puisse s’y retrouver”.
En premier lieu, et certainement afin de couper court à toute ambiguïté, les personnes présentes de la commune nous rappellent que l’entrevue actuelle ne changera rien au projet PGEM à venir, que nos éventuelles requêtes ne pourront donc pas aboutir dans l’immédiat.
En fait, plus rien, même pour la commune, ne peut changer sur la version définitive du PGEM. Il doit d’abord être voté, accepté en l’état, acté au conseil des ministres et ensuite la commune, grâce à la mise en place de commissions, pourra apporter des modifications, des améliorations ou autres.
Pour exemple, les membres de la commune nous ont distribué la feuille des quotas de voiliers sur les zones de mouillage autorisées. Cette feuille est donc celle qui a servi pour l’enquête publique.
“Les quotas ne sont pas bons mais les zones sont définies” nous a-t-on dit.
Il faut très certainement comprendre que les quotas distribués (85 voiliers sur tous les mouillages autour de Moorea) ont été revus à la baisse pour la version finale et donc définitive. Notamment concernant le mouillage de Taahiamanu, où les personnes présentes nous ont confirmé que le mouillage n'est pas interdit mais que le quota sera de 0 ! sic !
Nous avons soulevé la difficulté de pouvoir appliquer la règle des quotas alors qu’en partance de Tahiti, pour le cas le moins compliqué, il nous est impossible de savoir quel sera le nombre de voiliers à notre arrivée. Il nous a été répondu que la déclaration de partance pouvait être utilisée pour prévoir. Il a été rappelé que la déclaration de partance au JRCC était inusitée.
Autre point important, et positif celui-là, il nous a été dit que le mouillage sur fond de sable partout autour de Moorea restera autorisé 48h ! La notion d’abri côtier reste donc d’actualité.
Même si nous ne pourrons pas participer à la dernière réunion de la CLEM qui décidera des quotas (il n’est pas possible d’intégrer la CLEM maintenant vu que les représentants autorisés ont été décidés il y a déjà longtemps, lors du premier PGME visiblement), il nous a été précisé que dans cette nouvelle version du PGEM, les quotas sur zone de mouillage pourront être changés … au bout d’un an à partir de la mise en place du PGEM.
Il semble y avoir un début d’explication sur le fait que la commune de Moorea veuille limiter encore plus les quotas sur les zones de mouillage. En effet, une volonté est affichée de vouloir préparer les infrastructures à terre pour permettre d’offrir un service qui va de paire avec les zones de mouillage (accès à terre, poubelles, eau potable notamment).
Les personnes de la commune présentes iront voir sur Bora Bora le fonctionnement mis en place pour la gestion de la plaisance afin d’y prendre des idées ... ou pas !
Les trois personnes présentes sont contentes de nous avoir rencontrer car elles avouent ne pas connaître le monde de la plaisance et que par conséquent, on peut leur apporter des éléments leur permettant d’appréhender un peu mieux la gestion de la plaisance autour de Moorea.
Nous avons abordé la réglementation de la vitesse dans les zones de mouillage et redit qu’il était pour nous inacceptable que les bateaux puissent évoluer à plus de 5 nœuds, déjaugés, aux abords des bateaux.
La volonté affichée de vouloir bien faire les choses, sans aller trop vite pour tenter de faire du mieux possible est tout à leur honneur. Mais “Affaire à suivre” car il ne faudrait pas que cette bonne volonté, tout à fait louable certes, ne soit qu’un “pêtard mouillé” pour la suite …
Prenons cette première rencontre comme le début d’une relation, entre cette nouvelle équipe du PGEM et l’AVP, permettant la mise en place d’intérêts communs.
LA question qui reste en suspens et qui nous intéresse au plus haut point est : serons-nous réellement invités aux commissions touchant la plaisance autour de Moorea dans un futur pas trop éloigné ?
Nous l’espérons vivement !
Bientôt fini la pagaille sur le lagon de Moorea... La mairie s'apprête en effet à renforcer son PGEM, son plan de gestion de l’espace maritime. Ce nouveau PGEM est en cours de finalisation. Il devrait être opérationnel d’ici le mois de novembre. Pour cela, un nouveau comité du PGEM sera renforcé.
Le temps de présence des voiliers sur le lagon ainsi que leur lieu de mouillage seront mieux règlementés, explique Ataria Firiapu, 1er adjoint au maire de Moorea-Maiao. "Interdire pour interdire, non, c'est réglementer les zones de mouillage et qu'on les respecte (...) Ils peuvent mouiller partout en dehors des AMP, c'est-à-dire des zones marines protégées mais limité en temps de mouillage (...) On va durcir cette régelementation pour dire qu'il faut quitter au-delà de 38h et ne plus revenir au bout d'un laps de temps".